Le président américain Barack Obama a appelé Téhéran à saisir l'"opportunité historique" de sceller un accord sur son programme nucléaire. Il a rappelé qu'un tel geste bénéficierait à l'ensemble de la communauté internationale pendant "de nombreuses années". "Les jours et les semaines à venir seront cruciaux. Les négociations ont progressé mais des différences demeurent", souligne M. Obama dans un message vidéo, sous-titré en farsi. Ces images ont été diffusées à l'occasion de la fête du Norouz, le nouvel an iranien. Evoquant ses "espoirs pour des progrès entre la République islamique d'Iran et la communauté internationale, y compris les Etats-Unis", M. Obama souligne sa volonté de s'adresser directement au peuple iranien et à ses dirigeants, au moment où d'intenses tractations se poursuivent à Lausanne. "Il y a un an, nous avons conclu un accord intérimaire", indique-t-il, ajoutant qu'il y a des gens "dans nos deux pays et au-delà" qui s'opposent à une solution diplomatique. "Pendant des décennies, nos pays ont été séparés par la méfiance et la peur. Nous avons une occasion d'avancer qui profitera à nous et au monde pendant de nombreuses années." "Je suis convaincu que nos pays ont une opportunité historique de résoudre ce problème de manière pacifique, il ne faut pas la rater", ajoute-t-il. "Un accord sur le nucléaire peut contribuer à ouvrir les portes vers un avenir meilleur pour vous, les Iraniens (...) qui avez tant à donner au monde."
Des avancées Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif ont vanté jeudi à Lausanne les avancées de leurs tractations marathon. Les négociations pour parvenir à un accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances progressent même s'il reste beaucoup de travail, a affirmé jeudi à Lausanne (Suisse) le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Nous avançons très bien mais il reste beaucoup de travail à accomplir, a-t-il dit, cité par l'agence officielle Irna, après une rencontre avec son homologue américain John Kerry, au quatrième jour de leurs entretiens bilatéraux en Suisse. Les deux camps sont entrés dans la dernière phase des négociations qui a besoin de discussions très intenses et les discussions sont très compliquées, a estimé le ministre. A mon avis c'est un très bon signe, a-t-il souligné, cela veut dire que nous sommes en train d'arriver à quelque chose. M. Zarif a également affirmé que les négociateurs iraniens resteraient le temps qu'il faudra à Lausanne pour parvenir à un accord politique sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait état jeudi de progrès dans les discussions difficiles qu'ont les grandes puissances et l'Iran sur son programme nucléaire controversé. Nous discutons de certains sujets difficiles, mais nous avons fait des progrès, a déclaré John Kerry de manière inopinée devant quelques journalistes en sortant d'une réunion avec la délégation iranienne dans un palace de Lausanne. M. Kerry, qui ne s'était pas exprimé publiquement depuis son arrivée dimanche dans la ville suisse, a ensuite répondu qu'il ne savait jusqu'à quand la délégation américaine resterait à Lausanne. La Suisse accueille un nouveau cycle de pourparlers entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran pour espérer sceller un accord politique sur le nucléaire iranien avant le 31 mars, voire avant le Nouvel an iranien du 21 mars. Mais Européens et Américains sont depuis le début de la semaine plutôt sceptiques sur les chances de conclure d'ici vendredi. La partie iranienne souffle le chaud et le froid mais affiche plutôt son optimisme. Les négociations progressent même s'il reste beaucoup de travail, a affirmé jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif. Ces discussions de Lausanne sont en fait largement dominées par les entretiens bilatéraux qu'ont depuis lundi MM. Kerry et Zarif.