Une cinquantaine d'exposants, dont 30 promoteurs immobiliers, ont pris part samedi à Bejaia à l'ouverture de la 3e édition du salon de la promotion immobilière, organisé cette année sous le crédo de "la professionnalisation du métier". Organisé par l'association des promoteurs immobiliers de Bejaia (APIB), l'événement a tenu à ne réunir que les opérateurs jugés les plus actifs, notamment "ceux inscrits au tableau national et qui, de plus, disposent de plans de charge conséquents", selon le directeur de la SARL Axxam, Nacer Boutrid, qui, tout en se défendant de pratiquer l'ostracisme envers quelques-uns de ses pairs, reste foncièrement acquis à l'idée de n'ouvrir l'association qu'aux "vrais professionnels". "C'est l'occasion de distinguer le bon grain de l'ivraie", a-t-il soutenu, expliquant que sur un lot de 300 demandes d'agrément pour l'exercice de la fonction, seuls 90 sont en activité dont à peine une trentaine sont en permanence sur le terrain. "La place ne doit rester qu'aux professionnels", a-t-il ajouté. L'objectif du Salon, outre la mise en contact directe ente les professionnels et les acquéreurs potentiels de logements, est de faire le point et d'échanger entre les membres de la corporation et d'aborder les contraintes sur les quelles chacun bute, selon les organisateurs. Car, au-delà de l'accès au foncier, beaucoup mettent en avant l'évolution rapide de la législation ou son manque de clarté, notamment pour ce qui est des textes d'application de la loi sur la promotion immobilière. "Le cas vaut pour l'établissement des actes de viabilité par la Chambre des notaires, renvoyés pour cause d'absence de contrat de vente sur pied et d'établissement même de ces contrats, soumis à une lecture qui prête à équivoque, selon qu'on veuille appliquer un article ou un autre, estime-t-on. "Les articles 3 et 6 ne sont pas harmonieux, l'un stipulant que le promoteur a la responsabilité d'établir les règlements de copropriété, et le second, soutenant un partage de la responsabilité avec les acquéreurs", a relevé M. Boutrid. Intervenant à l'occasion d'une conférence débat, organisée avant l'ouverture publique du Salon, le directeur des garanties au ministère de l'habitat, Kamel Hezzi, a tenu à rassurer sur le souci des pouvoirs publics de "lever toutes les équivoques, notamment en multipliant le rythme des publications des textes d'application". "C'est un décret exécutif qui sort quasiment à chaque trimestre. C'est une véritable machine qui est mise en branle pour soutenir le processus d'amélioration", a-t-il indiqué, annonçant, qu'à ce titre, il est prévu de mettre en forme légale les dispositions d'un accord intervenu entre le ministère et les promoteurs. Etalée sur une semaine et organisée sous un immense chapiteau, non loin du siège de la wilaya, la manifestation semble bien partie pour attirer un maximum de visiteurs et offre les arguments pour plaire et rendre le logement à la portée du grand nombre.