Le président français François Hollande participera demain à la marche internationale contre le terrorisme organisée par les autorités tunisiennes après l'attentat meurtrier contre le musée du Bardo, qui a fait 21 morts le 18 mars, a annoncé mercredi l'Elysée. Hollande se rendra dimanche 29 mars à Tunis pour participer à la +grande marche républicaine contre le terrorisme+ organisée par les autorités tunisiennes, à l'invitation du président (tunisien) Béji Caïd Essebsi, a déclaré la présidence française dans un communiqué. Le porte-parole de la présidence tunisienne, Moez Sinaoui, avait indiqué quelques heures plus tôt dans un tweet que la présence du président Hollande à cette marche était attendue. Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, avait assuré de son côté que François Hollande répondrait rapidement à l'invitation avec la volonté d'affirmer la solidarité de la France vis-à-vis de la Tunisie. La Tunisie avait envoyé son Premier ministre, Mehdi Jomaa, pour la représenter le 11 janvier, aux côtés d'une quarantaine de dirigeants étrangers, à la manifestation monstre organisée à Paris après les attentats qui avaient fait 17 morts dans la capitale française. Revendiqué par le groupe Etat islamique, l'attentat du 18 mars contre le musée du Bardo, a fait 21 victimes, 20 touristes étrangers et un policier tunisien. Il est le premier à toucher des étrangers en Tunisie depuis 2002.
23 suspects arrêtés depuis l'attentat du Bardo Vingt-trois personnes suspectées de complicité avec les assaillants de l'attaque menée le 18 mars au musée du Bardo de Tunis ont été arrêtées et quatre sont en fuite, deux Marocains, un Algérien et un Tunisien, a indiqué jeudi le ministre de l'Intérieur. Vingt-trois personnes, dont une femme, qui constituaient une cellule terroriste ont été arrêtées, a dit le ministre, Najem Gharsalli, lors d'une conférence de presse faisant état du démantèlement de 80% de cette cellule impliquée dans l'attaque du musée. Toutes les personnes arrêtées sont des Tunisiens. Deux Marocains, un Algérien et un Tunisien sont en fuite. Ce dernier, Maher Ben Mouldi Gaidi, est accusé d'avoir fourni les armes automatiques aux deux tireurs qui ont abattu 21 personnes --20 touristes étrangers et un policier--, selon la même source. Le ministre a indiqué que l'opération terroriste a été dirigée par le terroriste Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste de nationalité algérienne considéré comme l'un des dirigeants de Okba Ibn Nafaa, le groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda qui est pourchassé par l'armée depuis plus de deux ans dans les montagnes frontalières de l'Algérie. L'attaque a été revendiquée cependant par le groupe Etat islamique (EI), une organisation djihadiste rivale d'Al-Qaïda. Au stade actuel, on ne peut pas donner de nom (de l'organisation responsable de l'attaque du Bardo), ce qui est sûr c'est qu'il y a des liens avec Okba Ibn Nafaa, a souligné le ministre. Selon le ministre, les suspects se divisent en trois groupes : le premier qui supervise, le 2e qui planifie, le 3e qui exécute.