Dans le cadre du dialogue d'amitié entre l'Algérie et la France, le secrétaire d'Etat auprès du ministre français de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, entamera une visite aujourd'hui. Cette visite sera l'occasion pour reprendre le dialogue qui a été interrompu à un moment donné, peut donner un nouvel élan, pour renforcement les relations bilatérales entre les deux pays, où les Français veulent confirmer et consolider la coopération dans tous les domaines. La partie algérienne a suivi une nouvelle stratégie, celle de diversifier les relations économiques internationales. Par ailleurs du côté algérien un aspect plus dans sa partie historique, car l'Algérie cherche la demande de pardon, pour poursuivre de sérieuses relations avec la France. M. Todeschini effectuera à partir d'aujourd'hui une visite en Algérie. À cette occasion, M. Todeschini a indiqué hier que sa visite s'inscrit dans une démarche d'amitié et de respect dans le souci d'appréhender la mémoire commune des deux pays, appelés à se tourner ensemble vers l'avenir. "Ma visite s'inscrit ainsi dans une démarche d'amitié, de respect et dans le souci de continuer à appréhender notre mémoire commune de manière apaisée et lucide, en vue de mieux nous tourner ensemble vers l'avenir", a affirmé M. Todeschini dans un entretien accordé à l'APS. Appelant l'Algérie et la France à vivre ensemble leur histoire partagée, il a fait observer qu'il ne s'agit pas de dépasser les questions mémorielles, mais qu'il s'agit plutôt de mieux vivre ensemble avec notre histoire qui, quoi qu'on fasse, nous est pour une bonne part commune". M. Todeschini, qui effectue un voyage mémoriel en Algérie, a indiqué que c'est pour la première fois qu'une autorité ministérielle française se rend à Sétif pour déposer une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative de Saâl Bouzid, premier Martyr algérien des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. Il a indiqué qu'aujourd'hui, il allait se rendre avec le ministre des Moudjahidine (algérien), Tayeb Zitouni, devant la stèle de Saâl Bouzid. "Cela sera à ma connaissance la première fois que nous ferons un geste mémoriel ensemble. Ce n'est pas rien! Je veux y voir un pas supplémentaire dans la collaboration entre nos deux ministères", a-t-il dit. "Ce dimanche, pour la première fois, à la parole viendra s'ajouter le geste, traduction concrète de l'hommage de la France aux victimes et de la reconnaissance des souffrances infligées", a-t-il encore ajouté. Le responsable français a qualifié ce geste de fort et très concret, à la veille du 70è anniversaire du 8 mai 1945, dans le prolongement, a-t-il dit, de la visite en Algérie du président français, François Hollande, en décembre 2012. "Notre histoire est multiple et complexe. Elle ne se limite pas à nos affrontements", a encore relevé le ministre français, estimant que "c'est cela qui la rend parfois difficile à comprendre, mais c'est aussi ce qui en fait toute la richesse". A une question sur la reconnaissance officielle des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, il a répondu que "cette reconnaissance officielle a eu lieu, dans des termes très solennels, lors du discours prononcé par le président Hollande devant le Parlement algérien le 20 décembre 2012". Le président Hollande avait affirmé en cette journée que les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata "demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français. Parce qu'à Sétif, le 8 Mai 1945, le jour même où le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs". M. Todeschini a encore rappelé que Hollande avait indiqué que "cette vérité, nous la devons à tous ceux qui par leur histoire douloureuse, veulent ouvrir une nouvelle page".