Le café s'est stabilisé cette semaine, les marchés pariant sur un déficit d'offre, tandis que le sucre et le cacao se sont repris mais restent lestés par une offre abondante et une demande morose. Le café reste ferme Les cours du café ont poursuivi leur stabilisation cette semaine, tentant même de rebondir en milieu de semaine, le café coté à New York atteignant 147,25 cents la livre mercredi, son plus haut niveau depuis le début du mois d'avril. "Les investisseurs pariant sur une hausse des prix du café continuent de parler d'un déficit dans le marché comme une des raisons principales soutenant les cours", a expliqué Jack Scoville, de Price Futures Group. Les dernières statistiques de l'organisation internationale du café (ICO) font en effet état d'une production autour de 141,9 millions de sac de 60 kg pour la saison 2014/15, tandis que les estimations de l'ICO sur la consommation de café en 2014 se montent à 149,3 millions de sacs de 60 kg. "Ceci indique que la demande mondiale de café est ferme", a noté l'ICO dans son dernier rapport mensuel.
La demande de cacao reste en berne Les cours du cacao se sont trouvés sous pression en milieu de semaine, avant de se reprendre, mais les perspectives du côté de la demande restent morose. Le cacao échangé à New York a atteint mardi son plus bas niveau depuis le début du mois d'avril, à 2 755 dollars la tonne. Le prix du cacao coté à Londres a suivi le sillage de la fève brune de New York, tombant mercredi à 1 915 livres sterling la tonne, son plus bas niveau depuis le début du mois d'avril. Les chiffres de la demande ne sont pas de bon augure pour les investisseurs pariant sur une hausse des cours du cacao. En effet, après des chiffres de concassage de fèves de cacao moroses venant d'Europe et des Etats-Unis la semaine dernière, les statistiques venant d'Asie n'ont guère rassuré. "Les données asiatiques pour le premier trimestre montrent que le concassage de fèves de cacao a décliné de 9,3% d'une année sur l'autre", ont souligné les analystes de Capital Economics. "Nous suspectons que le récent ralentissement économique des pays émergents (notamment la Chine) pèse sur la croissance de la demande pour les biens de luxe, comme le chocolat, car les consommateurs font plus attention", ont-ils expliqué. Par ailleurs, des rapports sur un bon rendement de la récolte de mi-saison en Côte d'Ivoire, le plus grand producteur de fèves de cacao au monde, ont également lesté les cours, selon des analystes.
Le sucre stable après un accès de faiblesse La surabondance d'offre a continué de peser sur les prix du sucre cette semaine. Le sucre blanc coté à Londres a en effet atteint mardi un nouveau plus bas en six ans, à 355,50 dollars la tonne. Mais les prix se sont légèrement repris dans le courant de la semaine sur fond d'incertitudes sur l'offre brésilienne, des pluies dans le pays ralentissant les récoltes, selon les analystes de Sucden. De plus, "avec le fait que l'éthanol devient de plus en plus compétitif par rapport à l'essence et que le réal (la monnaie brésilienne) s'est renforcé face au dollar favorisant ainsi la vente de canne à sucre à des fins de production d'éthanol, il est possible que les acheteurs choisissent de rester prudents et d'acheter leur sucre sur les échanges, plutôt que de s'exposer en faisant commerce directement avec les producteurs", ont estimé les analystes. La faiblesse du réal avait ces dernières semaines pousser les producteurs brésiliens à vendre leurs stocks afin de recevoir plus de réais pour des produits vendus à l'extérieur en dollar. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1 820 dollars vendredi, contre 1832 dollars le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait 141,85 cents, contre 142,55 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 370,80 dollars, contre 375,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 13,06 cents, contre 13,22 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 1 961 livres sterling, contre 1 979 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2846 dollars, contre 2875 dollars sept jours plus.