Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, dans une déclaration avant-hier, a affirmé que l'Algérie a noté avec "satisfaction" l'engagement du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un règlement politique qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. "L'Algérie note avec satisfaction que dans sa résolution 2218 (2015) le Conseil de sécurité réitère l'engagement des Nations unies pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations Unies, ainsi que des résolutions de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité et de la doctrine universelle en matière de décolonisation". "L'Algérie formule le vœu de voir les efforts des Nations Unies et de l'Union africaine contribuer pleinement au processus de règlement politique du conflit du Sahara occidental et de mettre fin à l'impasse actuelle dans le parachèvement de la décolonisation de ce territoire, inscrit par l'ONU sur la liste des territoires non autonomes depuis plus d'un demi-siècle", a précisé la même source. "L'Algérie se félicite de la mobilisation de la communauté internationale pour la prise en charge par les Nations Unies de la question de la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental et note avec intérêt l'appel des membres du Conseil de sécurité pour la mise au point et l'application de mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect de ces droits dans le territoire du Sahara occidental". "En sa qualité de pays voisin et observateur du processus de règlement, l'Algérie tient à réaffirmer son soutien au Secrétaire général des Nations Unies et à son Envoyé personnel, l'Ambassadeur Christopher Ross, et à les assurer de sa coopération dans leurs efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à atteindre un règlement du conflit qui assure au peuple du Sahara occidental le libre exercice de son droit à l'autodétermination", a-t-on souligné de même source. "Dans cette perspective, l'Algérie réitère son appel aux deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, pour continuer à œuvrer, de bonne foi, sous l'égide des Nations Unies afin de parvenir, à travers des négociations directes et sans préalables, à une solution juste et durable de ce conflit dans l'intérêt des deux peuples marocain et sahraoui frères et de l'ensemble des peuples du Maghreb", ajoute le porte-parole du MAE
L'ONU dénonce le recul concernant le désarmement Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a dénoncé un récent recul concernant les efforts pour arriver à un monde sans armes nucléaires. Dans un discours, lu en son nom par le secrétaire général adjoint Jan Eliasson, à l'ouverture de cette conférence qui se déroule du 27 avril au 22 mai avec la participation de 190 pays signataires du TNP, M. Ban s'est déclaré "très inquiet" de constater que "le processus (de désarmement) semble être en perte de vitesse depuis cinq ans". Il a notamment déploré "le peu de progrès" vers la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Proche-Orient et les "programmes coûteux de modernisation" des arsenaux américain et russe. "Au lieu de la poursuite de propositions pour accélérer le désarmement nucléaire (...) il y a eu un dangereux retour à des mentalités de Guerre froide", a-t-il souligné. M. Ban a appelé les Etats parties (au traité) à "travailler dur et de manière constructive dans les semaines à venir pour produire un résultat qui renforce le traité", et notamment "ses principaux objectifs qui sont d'éviter la prolifération et de parvenir à l'élimination des armes nucléaires". Rappelons qu'à l'ouverture des travaux, M. Lamamra avait souligné, dans une allocution lors de cette conférence entamée lundi, que l'"élimination totale et l'interdiction définitive des armes nucléaires demeurent notre objectif final". "L'Algérie réaffirme, une fois de plus, le droit originel et inaliénable des Etats parties au développement, à la recherche et à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques conformément à l'article IV du Traité", a soutenu M. Lamamra. Il avait également rappelé que "l'Algérie qui accorde un intérêt particulier au désarmement nucléaire est parfaitement consciente de l'importance de la non-prolifération, en tant que l'un des trois piliers du TNP et un élément fondamental des efforts visant l'élimination totale des armes nucléaires", précisant que "le Traité et ses dispositions afférentes à la non-prolifération ont permis de limiter la possession d'armes nucléaires sur un nombre réduit de pays, y compris les cinq Etats nucléaires parties".
Israël appelé à renoncer à l'arme nucléaire Dans ce contexte, s'exprimant au nom des pays non-alignés, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif, dont le pays est accusé par les Occidentaux de chercher à se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, a exigé lundi qu'Israël "renonce à posséder des armes nucléaires" et rejoigne le TNP, critiquant "l'échec" des efforts pour convoquer une réunion visant à créer une zone exempte d'armes nucléaires au Proche-Orient. Les experts créditent environ 200 ogives l'Israël qui refuse de participer à une conférence sur une zone dénucléarisée au Proche-Orient. Parmi les pays disposant officiellement ou non de l'arme nucléaire, seuls l'Inde, le Pakistan et Israël n'ont pas signé le traité. Les cinq puissances nucléaires parties au TNP sont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé que les Etats-Unis allaient accélérer le démantèlement d'ogives atomiques retirées de leur arsenal et a adressé une mise en garde à Pyongyang à propos de son programme nucléaire controversé. A propos du nucléaire iranien, le secrétaire général de l'ONU a salué les efforts consentis pour la conclusion d'un accord entre Téhéran et les groupe (5+1) des grandes puissances.
Lamamra s'entretient avec son homologue slovaque D'autre part, les questions liées au terrorisme et l'immigration illégale vers l'Europe, ont fait l'objet de discussions, à New York, entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et son homologue slovaque, Miroslav Lajcak, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. M. Lamamra a mis en avant "la nécessité de prendre en charge les causes profondes à l'origine de l'immigration, à travers notamment une mise en œuvre non sélective de partenariats de développement en direction des pays d'origine de l'immigration illégale", selon la même source. Evoquant, en outre, la crise libyenne, les deux ministres "se sont convenus de l'importance d'accélérer le processus du dialogue inter-libyen, mené sous l'égide des Nations Unies, en vue de rétablir la paix et la stabilité en Libye et de la mise en place d'un gouvernement d'une union nationale", précise la même source. M. Lamamra s'est entretenu avec son homologue slovaque, également vice-Premier ministre, en marge de sa participation aux travaux de la 9ème Conférence de révision du traité de non-prolifération.