C'est aujourd'hui qu'en principe pas moins de 385 témoins devraient être convoqués au tribunal criminel près la cour de Blida dans le cadre du procès de l'affaire El Khalifa Bank. Ainsi donc 133 autres personnes, entre victimes et partie civile, seront également convoquées au procès qui sera présidé par le juge Antar Menouar, et dont les délibérations sont prévues à la salle 01 dudit tribunal criminel. Les accusés seront jugés notamment pour les chefs d'inculpation de "constitution d'une association de malfaiteurs", "vol qualifié", "escroquerie", "abus de confiance" et "falsification de documents officiels". Le même juge avait présidé le dernier procès en cassation, tenu le 2 avril 2013. A ce moment-là, le procès après cassation de l'affaire de la caisse centrale de Khalifa Bank a été reporté à la prochaine session après son ouverture au tribunal criminel près la Cour de Blida. Le procès a été reporté pour confirmer les cas de décès de deux accusés et pour convoquer les accusés absents, a indiqué le président de séance, le juge Antar Menouar. Est-il important de rappeler que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, avait indiqué il y a quelques mois que l'enquête concernant l'affaire Khalifa se poursuivait "conformément aux procédures judiciaires en vigueur, ainsi que dans le cadre de la coopération internationale dans le domaine". Historiquement, le premier procès a été tenu en mars 2007 au même tribunal, et s'est achevé par la prononciation de peines allant d'une année à 20 ans de prison, et la relaxation d'une cinquantaine de personnes, parmi les 94 prévenus jugés en comparution. Dix autres accusés avaient été condamnés par contumace, dont le principal accusé dans cette affaire, Abdelmoumène Rafik Khelifa, condamné à la prison à perpétuité. La justice avait été saisie de cette affaire après que la Banque d'Algérie eut constaté un découvert de 3,2 milliards Da dans "la caisse principale d'El Khalifa Bank", qui fut la première banque privée en Algérie. L'ancien homme d'affaires, Rafik Abdelmoumene Khelifa, qui s'est réfugié en Grande-Bretagne depuis 2003 et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, a été extradé fin 2013 vers l'Algérie, "conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire" entre l'Algérie et le Royaume-Uni.