Le géant hôtelier français Accor aurait décidé de se séparer du groupe algérien Mehri. Selon des informations émanant de sources crédibles, le divorce entre les deux partenaires serait déjà consommé depuis quelques jours. Les raisons de ce divorce restent inconnues. Néanmoins il intervient à un moment où le patron du groupe algérien Djllali Mehri est impliqué dans un scandale de corruption avec le groupe Ericsson. En Suède, depuis quelques jours déjà, le groupe Ericsson est éclaboussé par deux scandales de corruption dont un concerne directement l'Algérie. Selon le quotidien français Le Monde qui cite la radio publique suédoise SR, celle-ci a révélé qu'Ericsson aurait versé des pots-de-vin à un ancien membre du Parlement algérien, Djillali Mehri, entre 1997 et 2002, à un moment où ce dernier aurait fait office d'agent pour l'équipementier de téléphonie. Le riche homme d'affaires aurait perçu en 1999, 20 millions de couronnes de commissions de la part du groupe suédois. Réagissant aux informations de SR, Örjan Berner, l'un des responsables de l'organisation non gouvernementale Transparency International, cité par Le Monde a estimé que "s'il a été fait appel aux services de la personne en question (M. Mehri) en tant qu'agent, cela est très inapproprié, car on est à la limite de la corruption". Ericsson n'a pas souhaité réagir aux accusations. Si l'équipementier ne risque pas des poursuites judiciaires - il y a prescription -, ces affaires viennent s'ajouter aux difficultés rencontrées actuellement. Du côté du partenariat, Accor-Mehri, la spéculation va bon train quant à la pérennité du mariage entre les deux groupes, d'autant plus que l'hôtel Royal d'Oran ne serait plus administré par Sofitel l'une des enseignes Accor. Accor, déjà lancé dans de grands projets en partenariat d'ailleurs avec le groupe Mehri dont celui qui consiste en la réalisation de 36 hôtels de type Ibis à travers le territoire national. Mais une chose est sûre, si rupture il y a, que deviendrait le gigantesque projet de réalisations de 36 hôtels Ibis en Algérie ? Le PDG d'Accor devait même se rendre à Alger pour négocier d'autres opportunités d'investissement que peut lui offrir le secteur touristique en Algérie. Présent déjà sous les enseignes Sofitel et Mercure, Accor a lancé l'enseigne Ibis pour accélérer son développement en Algérie. Premier hôtel du groupe Accor en Algérie, le Sofitel, qui a ouvert ses portes à Alger en 1992, est le premier contrat de management signé dans le pays. Le Grand Hôtel Mercure, Alger-aéroport a, lui, ouvert en mars 2000.On ignore, jusqu'à l'heure, ce que deviendront les projets communs entre les deux partenaires. Accor ne s'est pas encore exprimé clairement, du moins n'a pas encore annoncé officiellement son divorce avec le groupe Mehri, mais on pourrait s'attendre d'ores et déjà à une vraie rupture.