Les exportations de l'Algérie hors hydrocarbures (pétrole, gaz naturel, GNL...etc) ont atteint 969,02 millions de dollars durant les neuf premiers mois de 2007, en baisse de 2,65% par rapport à la même période de 2006 (995,4 millions), selon les chiffres de l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) réalisés sur la base de statistiques des Douanes algériennes. Les produits semi-finis, avec un montant de 733,73 millions de dollars, arrivent en tête, représentant 75,72% du total des exportations hors hydrocarbures, contre 720, 31 millions de dollars à la même période de l'année dernière, soit une évolution de 1,86% sur un an. Les chiffres officiels de la deuxième semaine du mois de novembre ont montré que les exportations de produits non-énergétiques n'avaient rapporté que 969 millions de dollars au pays durant les neuf premiers mois de l'année et les industries de produits semi-finis représentaient un peu plus de 75% du total. Ceci rend compte d'une baisse de 2,65% par rapport à la même époque en 2006. Néanmoins, cela n'est pas comparable à l'envergure de l'augmentation des recettes liées aux exportations de produits énergétiques s'établissant à 40,7 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l'année, soit une hausse de 17,9%. Le secteur industriel contribue seulement à hauteur de 31 millions de dollars soit moins de la moitié des 65 millions de dollars enregistrés durant les neuf premiers mois de l'année dernière. Ces mauvais résultats se sont fait ressentir dans les chiffres de la balance commerciale du pays. En comparaison aux résultats de la période janvier-septembre de 2006, l'excédent commercial a reculé de 16% durant les neufs premiers mois de l'année, s'établissant à 22,17 milliards de dollars. D'après El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, l'Algérie n'a pas réussi à exploiter les opportunités offertes par son accord de partenariat avec l'UE, entré en vigueur au mois de septembre 2005. Ce manque à gagner concerne en particulier les opportunités liées à l'appétit de ce bloc de pays pour les produits agricoles. Le ministre du commerce, a annoncé récemment que le gouvernement allait mettre en œuvre une stratégie, afin de promouvoir les exportations de produits non-énergétiques, établissant l'objectif à 2 milliards de dollars d'ici à 2010. De son côté, Mohammed Benini, directeur de l'Agence de promotion des exportations d'Algérie, Algex, a déclaré que l'Algérie n'a pas fait suffisamment d'efforts pour tirer profit des nombreux accords de libre-échange que le pays a signé. L'indice de performance logistique (Logistics Performance Index) de la Banque mondiale ainsi que le rapport " Connecter pour être compétitif : état des lieux de la logistique commerciale dans le monde " (Connecting to Compete : Trade Logistics in the Global Economy) qui l'accompagne, ont classé l'Algérie 140 sur les 150 pays concernés. Le pays a aussi décroché la troisième place en partant du bas de l'échelle pour l'efficacité et l'efficience de son système de dédouanement ainsi que pour tous les autres processus de contrôles douaniers. Concernant les catégories, infrastructures des transports et des telecommunications pour la logistique, compétences dans l'industrie de la logistique régionale et coût d'organisation du transport des marchandises par voie fluviale, le pays a été classe 139e. La qualité de l'organisation logistique d'un pays peut s'avérer être un critère déterminant dans le processus de décision de délocalisation d'une entreprise, le choix des fournisseurs et des marchés de cons ommateurs à pénétrer, a souligné le rapport. Pour résoudre ce problème, le gouvernement s'est engagé à investir 12 milliards de dollars pour moderniser l'infrastructure actuelle des ports et des aéroports ainsi que pour construire de nouvelles infrastructures. Néanmoins, cela ne suffira pas à enrayer les autres faiblesses identifiées par la Banque mondiale. L'Algérie doit urgemment améliorer la situation actuelle et se montrer plus stratégique pour intégrer le commerce mondial des exportations. Le pays doit améliorer ses services commerciaux s'il veut réduire sa dépendance vis-à-vis des exportations pétrolières. Dans ce cadre, une stratégie nationale sera mise en place en Algérie pour développer les exportations algériennes hors hydrocarbures.