Les valeurs américaines ont fini en nette hausse vendredi au terme d'une séance écourtée sur des nouvelles positives en provenance des secteurs de la distribution et des banques. L'indice Dow Jones a gagné 1,42% ou 181,84 points, à 12.980,88 points, tandis que l'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 1,69% ou 23,93 points, à 1.440,70 points.L'indice composite du Nasdaq s'est adjugé 1,34% ou 34,45 points, à 2.596,60 points.Sur la semaine, le Dow Jones a néanmoins perdu 1,5%, le S&P 1,25% et le Nasdaq Composite 1,54%.Les marchés boursiers, fermés jeudi pour la journée fériée de Thanksgiving, n'ont ouvert que pour une demi-séance vendredi. Les valeurs de la distribution ont été particulièrement surveillées alors que ce lendemain de Thanksgiving marque le coup d'envoi de la saison des achats de Noël aux Etats-Unis.Le nombreux Américains ont pris un jour de congé vendredi pour faire le pont et se rendre dans les magasins, certains avant l'aube.Le groupe de grands magasins JC Penney, qui a pourtant la semaine dernière réduit se prévision pour la période des fêtes de fin d'année, s'est adjugé plus de 3% à 41,30 dollars. Son concurrent Target a bondi de 5,67% à 57,17 dollarsWal-Mart, numéro un américain et mondial du commerce, s'est octroyé 1,94% à 45,73 dollars. En revanche, le distributeur textile GAP a reculé de 0,37% à 18,89 dollars.Le secteur de la distribution a perdu quelque 30% en Bourse depuis le 1er janvier, pénalisé par la récente crise du "subprime" et la flambée des cours du pétrole.Fin septembre, la National Retail Federation annonçait s'attendre à une croissance des ventes de fin d'année en nette décélération pour atteindre son rythme le plus faible depuis 2002.Le secteur bancaire a eu le vent en poupe. Selon le Wall Street Journal, JPMorgan Chase, Bank of America et Citigroup, qui travaillent à constitution d'un méga-fonds d'aide à certains véhicules d'investissement ayant du papier titrisé difficile à vendre sur le marché, ont demandé à d'autres banques de les aider.Mercredi, les marchés boursiers avaient beaucoup baissé, justement en raison du climat très incertain qui prévaut dans les secteurs du crédit et du logement. "J'ai le sentiment qu'on a droit à un certain rebond. Le fait que les banques progressent avec leur tentative de sauvetage est une bonne nouvelle", a commenté Michael Metz, responsable de la stratégie chez Oppenheimer & Co. "Mais je ne voudrais pas tirer trop de conclusions. Peut-être les ventes sont-ils partis plus tôt ?"JPMorgan a gagné 3,12% à 41,95 dollars, Bank of America 2,4% à 43,15 dollars et Citigroup 3,16% à 31,70 dollars.Les sociétés d'assurance-crédit ont profité de l'annonce du rachat par les Banques populaires et les Caisses d'épargne, de la société CIFG, spécialisée dans le rehaussement de crédit, en vue de sa recapitalisation.MBIA a gagné 6,09% à 34,14 dollars et Ambac Financial a bondi de 5,84% à 25,55 dollars. MGIC Investment, numéro un de l'assurance-crédit immobilier, a bondi de 5,9% à 20,63 dollars. Selon le magazine BusinessWeek, UAL, la maison mère de United Airlines, envisagerait un rapprochement avec Delta. Les deux compagnies ont un actionnaire commun, le fonds spéculatif Pardus Capital Management, qui milite pour une fusion. UAL a gagné 3,15% à 40,23 dollars et Delta 1,34% à 18,15 dollars. Aux situations particulières, Boeing a profité des déclarations du président d'Airbus Tom Enders sur les dangers pour l'avionneur de la force de l'euro face au dollar. Boeing s'est envolé de 2,44% à 89,54 dollars. Trade a bondi de 25,12% à 5,33 dollars. La chaîne de télévision croit savoir que le courtier en ligne discute rapprochement avec Charles Schwab et Ameritrade Holding.