L'année 2005 aura marqué une meilleure visibilité dans les échanges économiques entre l'Algérie et la France mais les flux d'investissements directs (IDE) sont jugés encore insuffisants par les opérateurs algériens. Au cours de cette année, de nombreux ministres et autres décideurs économiques algériens se sont déplacés à Paris pour faire valoir qu'il 1/2 “est de l'intérêt des deux pays de tirer profit du haut degré de complémentarité de leurs économies”, selon l'aide-mémoire algéro-français sur le partenariat pour la croissance et le développement signé le 27 juillet 2004 à Alger. Le ministère français de l'Economie se déclare satisfait des échanges économiques globaux algéro-français qui, pour les dix premiers mois de l'année 2005, ont augmenté de 13,6% par rapport à la même période de 2004. Ils ont été estimés à 7,47 milliards de dollars. Une lecture de ces échanges fait ressortir qu'ils restent relativement figés dans leur structure traditionnelle. Les importations algériennes à partir du marché français se composent toujours de biens diversifiés (biens de consommation, agroalimentaire, équipements industriels... etc.) contre des importations françaises à plus de 95 % de produits exclusivement liés aux hydrocarbures. Moins de 200 opérateurs français sont implantés durablement en Algérie selon le vice-président, directeur général de la branche internationale du MEDEF (patronat), M. Thierry Courtaigne. Les investissements français ne représentent que 4% du montant global des investissements étrangers en Algérie, a rappelé M. Abdelmadjid Baghdadi, directeur général de l'Agence nationale des investissements (ANDI), lors d'un forum tenu en novembre à Paris sur le marché algérien et la tonicité de sa croissance.