Les travaux de la première édition du forum économique algéro-français à Paris pour booster davantage la coopération entre les deux pays en générant une dynamique d'investissement en vue de la mise en place d'un partenariat mutuellement bénéfique. En effet, la France veut travailler avec l'Algérie pour la conception de projets "concrets" dans tous les domaines, a indiqué avant-hier à Paris le président de l'Institut du monde arabe, Jack Lang, soulignant que les liens d'amitié entre les deux pays sont "au rendez-vous". "Nous voulons travailler ensemble pour la conception de projets concrets dans tous les domaines: économique, culturel, scientifique et éducatif. Les conditions sont créées et je crois qu'aujourd'hui, les liens d'amitié entre les deux pays sont au rendez-vous", a déclaré M. Lang à la clôture des travaux du forum économique algéro-français. Placé sous le thème "Le renouveau d'une économie dynamique", cet événement organisé par la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI) en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprises (FCE), a pour objectif d'informer et de créer des opportunités d'affaires dans le cadre du développement des relations de partenariat entre la France et l'Algérie". Il a ajouté que les relations algéro-françaises sont marquées par une "amitié réelle", soulignant que la France a "beaucoup à faire" avec l'Algérie en s'engageant dans un partenariat "mutuellement bénéfique". L'ancien ministre français de la Culture a soutenu qu'entre les chefs d'entreprises des deux pays, il existe un "désir commun" d'échange et de coopération "très prometteur". Les relations algéro-françaises ont connu une nouvelle dynamique ces dernières années, notamment depuis la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2000, en France et celle du président Hollande en Algérie en 2012. Cette évolution a été concrétisée par l'instauration d'un dialogue et l'ouverture du partenaire français sur plusieurs dossiers, notamment celui de la mémoire. L'Algérie veut, de son côté, favoriser un partenariat direct entre les entreprises dans le respect de la législation en vigueur dans les deux pays. A cet effet, ce partenariat est devenu palpable et plus concret avec notamment l'inauguration de l'usine de fabrication de véhicules "Renault", située dans la zone d'Oued Tlélat (Oran) et l'usine Cital pour l'assemblage et la maintenance de tramways d'Annaba, fruit d'un partenariat "intelligent et réussi.
Favoriser et développer les échanges commerciaux Les participants au premier forum économique algéro-français ont appelé avant-hier à Paris à favoriser et développer les échanges économiques, commerciaux, industriels et financiers entre la France et l'Algérie en fédérant et mettant en relation les entrepreneurs dans un partenariat mutuellement bénéfique pour l'Algérie et la France. Au terme des travaux de ce forum, les participants ont préconisé de réunir des expertises franco-algériennes multiples au service des investisseurs et administrations algériennes et de promouvoir le "Made in Algeria" en France par un double mouvement qui devrait être profitable aux deux pays. Dans le domaine de la coopération agricole, il est recommandé la création d'un projet d'amélioration et de sauvegarde de races ovines algériennes à travers une ferme expérimentale et son centre de formation. Dans le secteur numérique, il est nécessaire de contribuer à la mise en place "du Passeport numérique pour l'économie", selon les participants, qui ont souligné l'urgence d'un appui à la mise en œuvre et à la reconnaissance du label "Made In Algéria" à l'extérieur du marché algérien. Pour le renforcement du capital humain, il est recommandé la mise en place d'un catalogue de formations haut de gamme pour l'Algérie et pour la France. Plus précisément encore: la création d'un Campus des Métiers de la Santé, d'un Campus des Métiers de l'Industrie et pour finir des Formations ciblées de haut niveau pour les PME/PMI. Les travaux de la première édition du forum économique algéro-français ont débuté jeudi à Paris pour booster davantage la coopération entre les deux pays en générant une dynamique d'investissement en vue de la mise en place d'un partenariat mutuellement bénéfique. Placé sous le thème "Le renouveau d'une économie dynamique", cet événement organisé par la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie en France en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprises FCE, a pour objectif "d'informer et de créer des opportunités d'affaires" dans le cadre du développement des relations de partenariat entre la France et l'Algérie. En 2014, le volume des échanges entre les deux pays s'est élevé à plus de 13 mds usd. La France a été le troisième client de l'Algérie avec 6,74 mds usd, derrière l'Espagne et l'Italie et son deuxième fournisseur avec 6,34 mds usd derrière la Chine.
La règle 51/49 est une contrainte positive La règle 51/49 régissant l'investissement étranger en Algérie est une "contrainte positive" pour un partenariat fiable pour une relation mutuellement bénéfique entre l'Algérie et la France, a indiqué jeudi à Paris le haut représentant à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean Louis Levet. "Cette règle est une contrainte positive pour un partenariat fiable en vue d'une relation entre l'Algérie et la France mutuellement bénéfique", a-t-il déclaré dans son intervention à la première édition du forum économique algéro-français. La règle 49/51 a été instituée par la loi de finances complémentaire de 2009 en réaction à la cession d'Orascom construction de sa cimenterie à un entrepreneur français sans avis préalable du gouvernement alors que le projet avait bénéficié de facilitations liées à l'encouragement de l'investissement. Il a ajouté qu'un grand nombre d'entreprises françaises étaient extrêmement intéressées par le marché algérien, précisant qu'aujourd'hui "nous sommes le seul duo au monde à marcher main dans la main pour un partenariat gagnant-gagnant". M. Levet a relevé que les deux pays devaient passer dans leur relation de la logique commerciale vers celle d'une vraie coopération et partenariat. Pour l'ancien ministre de l'économie Arnaud Montebourg, le "pont humain" existant entre les deux pays devrait permettre aux deux pays d'exploiter toutes les opportunités d'investissement dans un partenariat gagnant-gagnant pour les deux pays. De son côté, l'ancienne ministre et actuelle députée européenne, Tokia Saifi, a indiqué qu'il y avait une "formidable" opportunité pour intensifier les relations économique et commerciales entre l'Algérie et la France d'autant que toutes les conditions y sont présentes pour réaliser cet objectif. Pour sa part, le conseiller spécial du président du Medef, Jean-Claude Volot, a indiqué que l'Algérie offrait des opportunités d'investissement "prometteuses", en faveur des entreprises françaises. "Les opportunités d'investissement existantes en Algérie s'offrent rarement ailleurs", a-t-il soutenu.