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Crise de dette en Grèce : Athènes se rapproche d'une sortie de crise cette semaine
Publié dans Le Maghreb le 24 - 06 - 2015

La Grèce a des chances de sceller un accord avec ses créanciers d'ici la fin de la semaine, malgré un sommet de la zone euro lundi qui n'a pas vu d'accord se conclure. Il a toutefois permis de faire "un pas en avant", avec de nouvelles propositions d'Athènes.
"Nous avançons vers un accord", s'est réjoui le président français François Hollande à l'issue du sommet. Les propositions grecques constituent "un certain progrès" et "un bon point de départ pour de prochaines discussions", a reconnu de son côté la chancelière allemande Angela Merkel. Sur un ton également positif, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé que "les nouvelles propositions grecques sont un pas en avant positif". Avant même l'issue du sommet, un vent d'optimisme a fait bondir les Bourses: Paris et Francfort ont chacune gagné 3,81% lundi, tandis que la Bourse d'Athènes s'est envolée de 9%. A New York, l'indice Dow Jones a avancé de 0,58% et le Nasdaq a fini sur un record historique. Pour finaliser le travail qui reste à accomplir, une nouvelle réunion de l'Eurogroupe - les ministres des Finances des 19 - aura lieu mercredi soir, veille d'un sommet européen prévu de longue date. Il s'agit de la troisième réunion de ce type en moins d'une semaine.

"Pas de prolongations"
"Je suis convaincu que nous allons parvenir à un accord final dans le courant de la semaine", a insisté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, filant la métaphore footballistique pour rappeler qu'"on ne peut pas jouer les prolongations". Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a estimé que la balle était dans le camp des créanciers. "Nous souhaitons une solution globale et viable qui sera suivie d'un ensemble de mesures fort sur la croissance et permettra dans le même temps de rendre viable l'économie grecque", a dit le chef du parti de gauche Syriza. "Il nous reste peu de temps, mais beaucoup de travail", a résumé la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. La Grèce doit en effet rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI dans huit jours, un paiement qu'elle ne peut honorer sans la reprise de l'aide financière de ses créanciers (7,2 milliards d'euros). Pour cela, un accord est nécessaire avec eux sur une série de réformes et de mesures budgétaires. Le gouvernement grec a publié lundi soir la liste complète de ses propositions aux créanciers. Dans ce document en 21 points, Athènes souligne qu'il s'agit du "résultat de négociations difficiles afin d'arriver à un accord qui ne touche pas les droits du travail et ne dissout pas la cohésion sociale, mais donne une perspective et constitue une solution viable pour l'économie grecque sans frapper les bas et moyens revenus". La partie grecque confirme qu'elle accepte le principe d'un budget en excédent primaire (le solde du budget hors charge de la dette) de 1% cette année et 2% l'an prochain, qui a longtemps été l'un des points d'achoppement des discussions.

Sujet tabou de la dette
"Actuellement, 90% du chemin est fait. On ne peut pas faire échouer les choses alors qu'on en est là", selon une source au fait des négociations. Elle a souligné que lundi, c'était "le sommet des adultes", en référence au mouvement d'humeur de Mme Lagarde la semaine dernière qui, à l'issue d'un Eurogroupe sans résultat jeudi, avait réclamé un dialogue "avec des adultes". Les dirigeants qui ont pris part au sommet "sont sur la même longueur d'onde, ils ont la même compréhension des possibilités et des limites", a insisté M. Tusk. "Pour la première fois, on a eu l'impression de parler la même langue", a acquiescé le Premier ministre maltais, Joseph Muscat.
Autre changement, la Grèce a accepté le principe d'un prolongement de son plan d'aide actuel au-delà du 30 juin, "comme seul moyen d'avancer" dans les négociations avec les créanciers, a déclaré une source grecque en marge du sommet. Mais Athènes a aussi insisté sur la nécessité de régler la question de la dette et du moyen terme. Or, sur ce sujet, les partenaires d'Athènes se sont montrés beaucoup plus prudents. "Ce qui doit être réglé, ce sont les questions budgétaires. Un reprofilage de la dette ne pourrait venir que dans une seconde étape", a expliqué M. Hollande.
Sur ce sujet tabou, notamment aux yeux de l'Allemagne, les dirigeants européens doivent être prêts à faire "leur part du travail", avait lancé plus tôt dans la journée le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew. Il s'était entretenu dans l'après-midi avec M. Tsipras.

Nouveau relèvement du plafond d'aide d'urgence
La BCE a de nouveau relevé hier matin le plafond du financement d'urgence (ELA) qu'elle apporte aux banques grecques depuis plusieurs mois, a indiqué une source bancaire grecque.
Le montant du relèvement n'a pas été précisé. C'est la quatrième fois que la BCE augmente ce plafond depuis mercredi dernier, après deux autres hausses vendredi et lundi, pour faire face aux retraits massifs de leur épargne par des Grecs inquiets de l'avenir financier de leur pays. Cette source a rappelé que la BCE était prête à intervenir à tout moment pour aider les banques grecques, à l'issue d'une semaine très difficile au cours de laquelle les Grecs auraient retiré, selon la presse, entre 4 et 6 milliards d'euros de leurs banques. Face à l'incertitude qui menace le pays -- qui pourrait aboutir soit à un contrôle strict sur les mouvements bancaires, soit dans le pire des cas à un retour à la drachme -- les Grecs, sans céder à la panique, préfèrent être sûrs de pouvoir disposer de leur argent librement. Selon les derniers chiffres officiels connus, les retraits des banques grecques par le secteur public et privé ont atteint une trentaine de milliards d'euros depuis octobre, soit 20% de l'épargne de départ.

Moscovici optimiste
Le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Pierre Moscovici, s'est dit hier convaincu de la possibilité de trouver un accord cette semaine avec Athènes pour éviter à la Grèce un défaut de paiement. Je suis convaincu que nous allons trouver un accord, a déclaré M. Moscovici à la radio publique France Inter après un sommet qui a permis lundi soir d'avancer vers une possible sortie de crise. Le gouvernement grec a publié dans la soirée la liste complète de ses nouvelles propositions aux créanciers, un pas en avant positif, selon le président du Conseil européen Donald Tusk. Hier soir a été un moment, oui, en effet, sans doute (...) décisif si nous trouvons un accord, a déclaré M. Moscovici. Les paramètres de l'accord sont en train de s'élaborer, a-t-il poursuivi. Il faut travailler dans la sérénité. Pendant cette semaine, tout le monde doit se concentrer pour trouver un accord et je suis convaincu (...) que nous trouverons un accord parce que cet accord est possible désormais (...) et c'est indispensable parce que l'accord est vital pour la Grèce et la zone euro, a déclaré M. Moscovici. Le commissaire européen a toutefois relevé qu'il restait du travail à faire sur deux sujets, citant d'une part la question de la TVA et de la répartition des différents taux et, d'autre part, celle de la réforme des retraites.
Pendant deux jours, et ça commence à l'instant, les équipes du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne, la Commission vont négocier avec les équipes grecques pour trouver un accord, a-t-il dit. Il y aura d'ici demain soir, sûrement demain soir, une nouvelle réunion de l'Eurogroupe, les ministres de l'Economie et des Finances, où j'espère pouvoir présenter au nom de la Commission les paramètres d'un accord, a-t-il expliqué.

L'UE devra faire sa part du travail
Les dirigeants européens doivent être prêts à faire leur part du travail si les nouvelles propositions grecques pour sortir de l'impasse sont crédibles, a estimé lundi le secrétaire américain au Trésor. Jacob Lew s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras et a souligné la nécessité pour la Grèce de faire des propositions crédibles qui pourraient ouvrir la voie à la conclusion d'un accord aussi vite que possible, indique le département du Trésor dans un communiqué. Mais le responsable américain a également affirmé que les dirigeants européens doivent être prêts à faire leur part du travail en réponse, marquant une légère inflexion de sa position. Dans ses récentes prises de position sur le dossier, M. Lew mettait exclusivement la pression sur Athènes et se gardait d'évoquer le rôle des Européens, qui sont notamment attendus sur le dossier brûlant de l'allègement de la dette grecque. Selon le communiqué du Trésor, M. Lew s'est également entretenu avec le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem et l'a exhorté à continuer ses efforts pour aider la Grèce à renouer avec la croissance. Le Trésor a également indiqué lundi plus tard dans la journée que M. Lew avait également eu une conversation avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde. Ils ont pris note de la nécessité pour toutes les parties d'arriver rapidement à un accord sur une palette de réformes crédibles et sur un financement adéquat qui permettra à la Grèce de revenir à la croissance au sein de l'eurozone.
Le secrétaire au Trésor américain a souligné que non seulement les dirigeants européens mais aussi le Fonds monétaire international devaient rester prêts à apporter leur contribution en réponse, a-t-on souligné de même source.

Le sort du gouvernement en jeu
Le gouvernement grec ne se maintiendra pas sans le feu vert des députés de la majorité à l'accord espéré cette semaine entre Athènes et ses créanciers pour éviter au pays un défaut de paiement, a annoncé hier le porte-parole du gouvernement, Gabriel Sakellardis. Si l'accord n'a pas l'approbation des députés de la majorité gouvernementale, le gouvernement ne peut pas rester, a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Mega, en appelant à la responsabilité individuelle des parlementaires. Le porte-parole a affirmé que les pressions restaient fortes de la part des créanciers (UE, BCE, FMI) pour faire accepter à la Grèce d'autres mesures que celles débattues lors d'une série de réunions et un sommet des dirigeants européens lundi à Bruxelles. Il n'est pas question de mettre en œuvre d'autres mesures (...) il n'est pas question de reculer d'un pas sur notre proposition. Les dernières propositions d'Athènes constituent un pas en avant positif vers un accord mais beaucoup de travail reste à faire dans les prochaines heures, ont estimé lundi les responsables de l'UE et du FMI, sans préciser ce qui était encore attendu de la partie grecque.
Athènes a présenté une nouvelle liste de mesures à ses créanciers qui s'aligne sur la plupart de leurs exigences budgétaires et prévoit des hausses de taxe significatives. Les leaders européens réunis à Bruxelles sont restés évasifs lundi sur l'épineuse question d'une restructuration de la dette grecque, qui rencontre des échos différents selon les capitales avec une forte réserve de l'Allemagne. La question du règlement de la dette a été mis sur la table par le Premier ministre, il faut se confronter à cette question, on ne peut pas se cacher derrière son petit doigt sur ce sujet, a plaidé mardi le porte-parole du gouvernement grec. Il faut avoir un accord d'ici à la fin de la semaine et nous en sommes très près, les 48 prochaines heures seront décisives, a-t-il fait valoir. Le Premier ministre Alexis Tsipras a défendu lundi soir des propositions fondées sur la justice sociale, préservant les salariés et retraités les plus modestes. Un seul député de l'aile gauche de Syriza, Alexis Mitropoulos, coutumier des déclarations impétueuses, s'est pour l'instant publiquement déclaré contre le vote de cet accord, dans une interview. Mais une des tendances de l'aile gauche de Syriza a également mis en ligne dans la nuit sur son site internet un texte dénonçant les économies budgétaires et les hausses de taxe auquel est prêt à s'engager le gouvernement. Le syndicat du Parti communiste (Pame) a appelé à une manifestation à 18h00 dénonçant un accord contre le peuple.
La bourse d'Athènes a mieux accueilli la perspective d'un dénouement, en hausse de plus de 2,5% dans les premiers échanges mardi. Si un accord est finalisé cette semaine, le gouvernement de gauche radicale Syriza (149 députés sur 300), associé au petit parti de droite souverainiste Grecs indépendants (Anel 13 députés) va devoir faire passer en urgence au parlement, avant la fin du mois, ce catalogue de mesures qui est déjà qualifié en Grèce de nouvelle cure de rigueur, après six années de crise.
La Grèce doit rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI dans huit jours, un paiement qu'elle ne peut honorer sans la reprise de l'aide financière de ses créanciers (7,2 milliards d'euros) lié à la conclusion d'un accord avec ces derniers


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