Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, sera à Paris les 10 et 11 décembre, pour participer à un séminaire, organisé par UBI France, sur le réseau d'appui pour les entreprises françaises pour leur développement à l'international en Algérie. Cette rencontre, organisée par UBI France et la mission économique française en Algérie, devrait permettre de présenter les potentialités du marché algérien, les différentes réformes qui sont en cours ou programmées ainsi que les investissements planifiés. Lors de cette rencontre, deux tables rondes seront organisées sur les thèmes "Vendre et distribuer en Algérie" et "Investir et produire en Algérie". Durant la deuxième journée de cette rencontre, un Forum d'Affaires sera organisé pour permettre aux participants de nouer des contacts directs et de discuter de la stratégie commerciale avec des experts implantés en Algérie. Cependant, après l'ouverture du séminaire par le directeur général d'UBI France, M. Louis-Michel Morris, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi va intervenir en présentant un travail sur les nouveaux aspects de la politique économique et financière de l'Algérie. En outre, un travail sur le problème foncier, les ressources humaines et la formation, les aides, la fiscalité et les financements, sera exposé aux participants par des experts algériens et français, présents sur le marché algérien. Pour rappel, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la France ont atteint 8 milliards d'euros en 2006. L'Hexagone est le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché de 22%. Les exportations françaises vers l'Algérie ont, pour leur part, diminué, l'année précédente, passant de 5 milliards d'euros en 2005 à 4 milliards d'euros en 2006 alors que les exportations algériennes vers la France (hydrocarbures inclus) ont atteint le même niveau c'est-à-dire 4 milliards d'euros. S'agissant des investissements en Algérie, le montant de ces derniers, en flux, est de 245 millions de dollars. La France est le premier investisseur en Algérie, hors hydrocarbures. Si on inclut les hydrocarbures, la France est le deuxième investisseur, car le premier investisseur étant les Etats-Unis avec un flux d'investissements de 327 millions de dollars et la France avec 294 millions de dollars. Ces flux d'investissements français augmentent, avec une hausse de plus de 110%. Plus de 250 entreprises françaises sont implantées en Algérie sous forme de filiales, de succursales ou de bureaux de représentation. Ces investissements restent faibles par rapport aux opportunités qu'offre le marché algérien et au taux d'investissement français dans les autres pays de Maghreb. Lors de la visite du président français M. Nicolas Sarkozy, annoncé pour la semaine prochaine, l'Algérie et la France pourront faire le choix de développer la coopération économique entre les deux pays, un choix économique, qui est toujours conditionné par la politique.