La bonne santé affichée par l'économie nationale ces dernières années ne cesse de capter l'intérêt des investisseurs français. Les réformes économiques et financières en Algérie seront l'objet d'une rencontre que compte organiser l'agence française pour le développement des entreprises (Ubi France), le 30 juin en cours à Paris. Cette rencontre verra la participation de plusieurs responsables français et algériens qui se pencheront sur les avancées des réformes engagées dans notre pays, notamment dans le secteur financier. Le président de la Chambre du commerce française en Algérie (Cfcia), M.Michel Caffarelli, et M.Pierre Mourlevat, conseiller du commerce extérieur de la France qui prendront part à ce rendez-vous, animeront les débats au sujet du climat des affaires en Algérie, Ubi France qui voit d'un bon oeil les progrès économiques algériens, a indiqué que la tenue de cette rencontre va dans le sens de montrer aux investisseurs français, les exploits réalisés par les politiques de réformes financières, appliquées en Algérie et qui ont abouti, depuis 2002, à un taux de croissance de 5%. Il est à rappeler que cette initiative prise par Ubi France intervient dans le cadre d'une série dedémarches entreprises par les différents organismes économiques de l'Hexagone dans le but de redynamiser le rôle des investisseurs français dans notre pays. A commencer par la visite du Medef (Mouvement des entreprises de France), venu en Algérie le mois de mai dernier avec une délégation composée de 70 chefs d'entreprises, conduits par Mme Laurence Parisot. La délégation avait pour mission le renforcement de la présence française sur le marché algérien. Puis vient la décision de la Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur), de réduire le risque d'investissement en Algérie, passée dans le classement risque pays de cet organisme assureur-crédits, de la notation «B surveillance positive» à la notation A4. Un reclassement dicté, selon la Coface, par la stabilité politique, la croissance du secteur privé ainsi que par l'importance de l'assiette financière dont dispose le pays. La venue de plusieurs officiels français en Algérie, est l'un des indicateurs les plus forts de la nouvelle tendance des relations économiques entre les deux pays. La visite de Thierry Breton, le ministre de l'Economie français, effectuée au mois de novembre dernier dans le but de renforcer les échanges économiques, formulés dans l'aide-mémoire sur le partenariat, signés par les deux pays en juillet 2004. Et, tout récemment, la visite de la ministre déléguée au Commerce extérieure Mme Christine Lagarde, intervenue dans le sillage d'une participation massive des entreprises françaises à la Foire internationale d'Alger. Néanmoins, le flot des investissements français tant attendu par les officiels des deux pays tarde à venir. Les lacunes dont souffre le système bancaire national, constituent l'alibi des investisseurs qui réclament plus de réformes malgré la présence de plusieurs banques françaises à l'instar de Paribas et de Société Générale. Les investissement français en Algérie, comme en témoignent les constructeurs automobile, favorisent l'aspect commercial, au détriment de la production sur le sol algérien. Ce qui constitue un obstacle pour le transfert de technologies, notamment.