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Pour la mise en place d'un secteur privé performant Les représentants maghrébins de la haute finance, de l'investissement et du patronat en conclave à Tunis
Après deux journées de travaux, les représentants maghrébins de la haute finance, de l'investissement et du patronat ont mis en avant, jeudi à Tunis, la nécessité d'assurer la performance du secteur, indiquant qu'il est " la pierre angulaire de la stratégie d'intégration économique de la région du Maghreb ". Les participants aux travaux de cette réunion ont convenu, également, de la nécessité de mettre en place les conditions idoines à la stimulation de l'investissement et la promotion du secteur privé, en tant que puissant levier de croissance. Ils ont par la même occasion prôné la facilitation de l'accès aux financements pour les entreprises, l'examen de la possibilité de création d'un centre maghrébin de conciliation et d'arbitrage, et l'encouragement de la création de projets communs. Ces décisions, ont été prises à l'issue de cette conférence, initiée par le Fonds monétaire internationale (FMI) dans le sillage des rencontres de même nature organisées à Alger (novembre 2005) sur la facilitation du commerce, et à Rabat (décembre 2006) sur l'intégration financière. Présente sur place, la délégation algérienne a été conduite par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Elle a regroupé notamment le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, une représentante du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, ainsi que le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). La partie algérienne, par la voix de M. Djoudi a plaidé pour " une harmonisation des performances et du fonctionnement des économies, nécessaire à l'intégration maghrébine ". "Tous les pays du Maghreb ont une cible de réformes de leur économie", a-t-il dit, même s'il subsiste encore " un certain nombre de disparités, en terme de performances économiques et en matière d'avancées dans ces réformes ". Dans une déclaration faite à l'APS, le ministre a estimé qu'"il est évident que l'on ne peut permettre à des économies de fonctionner sur une base intégrée à partir du moment où il n'y a pas un niveau de développement similaire, et s'il n'y a pas des avantages partagés au sein de cette intégration". "Cela est un enjeu très fort", a-t-il martelé. Les décisions prises durant la réunion de Tunis donneront lieu, selon le ministre, à un premier plan d'actions qui fera ensuite l'objet d'une feuille de route beaucoup plus détaillée appelée par la suite à être mise en œuvre et permettant graduellement une meilleure intégration et un meilleur échange des flux entre les pays du Maghreb. Une première évaluation de ce qui a été fait aura lieu en début d'année 2008, et un point de suivi des 3 volets que sont l'intégration commerciale, financière et l'intégration du secteur privé, avec toujours l'assistance du FMI, aura lieu, en avril 2008, lors de la réunion de printemps FMI/Banque Mondiale, a précisé le ministre.