L'investissement est non seulement une nécessité pour la vie de la nation, mais il est en plus le nerf du développement socio-économique, a indiqué mercredi le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, intervenant lors de la deuxième conférence ministérielle de l'investissement, organisée au Caire par le programme de l'investissement au Moyen-Orient et en Afrique du nord de l'Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE). M. Temmar dira également que "même si l'investissement est une activité libérale, il convient d'instaurer des cadres juridiques afin d'organiser l'activité et aider les investisseurs". Il a rappelé que l'Algérie avait procédé, il y a 7 mois, à la réforme du système d'investissement afin d'optimiser son rendement et l'ériger en modèle dans la région, en ajoutant que parmi les facilités accordées dans le but de favoriser l'investissement figurent les exonérations fiscales et douanières. L'Algérie a tenté de simplifier le système, réussissant ainsi à décupler la valeur des investissements enregistrés, a-t-il soutenu. L'attractivité du climat d'investissement et financier est un facteur important qui détermine le choix de l'investisseur à aller investir dans tel ou tel pays, a noté M. Temmar qui a fait observer que "nos économies et cadres institutionnels nécessitent des réformes et des ajustements structuraux". A ce propos, le ministre a affirmé que l'Algérie a engagé des réformes radicales afin de conférer à l'économie nationale davantage de compétitivité et de performance, expliquant que le programme de réforme a porté essentiellement sur le système financier, le foncier et la restructuration de l'économie. Bien que la plupart d'entre eux aient engagé des réformes, les pays arabes n'avancent pas au même rythme et n'ont pas tous la même réussite, a indiqué M. Temmar qui impute cette situation au fait que les réformes ne sont pas menées avec la même cadence, alors que tous les gouvernements, a-t-il rappelé, sont déterminés à aller de l'avant dans les réformes pour favoriser la création d'emplois et réaliser le développement. Les facteurs institutionnels sont d'une importance capitale, car les capitaux investis sont nécessaires mais pas suffisants pour l'édification d'une économie solide, a estimé M. Temmar avant d'ajouter que les entreprises publiques et privées et les instances économiques doivent contribuer à la réussite des réformes. Il a en outre relevé qu'une gestion rationnelle et efficiente des infrastructures telles que les autoroutes, les ports et les aéroports est un facteur déterminant pour la réussite des réformes, avant de rappeler que l'Algérie a mis en place un méga-programme depuis trois ans pour lequel elle a consacré une enveloppe de 140 milliards de dollars afin de développer l'économie nationale, d'autant que le pays va investir le marché européen. Le ministre a souligné qu'une croissance rapide devrait être assortie d'une solidarité sociale afin d'empêcher l'investissement de créer des déséquilibres sociaux. Le ministre a mis l'accent sur l'importance rationnelle des ressources du pays, affirmant à ce titre que "nous devons réfléchir à léguer aux générations futures une structure pérenne qui leur permettra de vivre dignement".