Et voilà, encore une autre fois, les salariés de l'AMPTA ex-Tuberie sans soudure TSS, bloquent les quatre postes d'accès à ArcelorMittal Algérie dont le siège principal est situé à l'intérieur du complexe sidérurgique d'El Hadjar, pour réclamer la satisfaction de revendications socioprofessionnelles et syndicales. Cela s'est passé avant hier matin. En effet les travailleurs de la filiale ArcelorMittal pipes et tubes d'Algérie AMPTA ont paralysé à Annaba l'activité de leur entreprise mère, en l'occurrence l'entreprise ArcelorMittal Algérie dont 51 % des actions sont détenues par le groupe industriel Sider. "Nous sommes déterminés à poursuivre le mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction pleine et entière de nos revendications légitimes ", c'est ce qu'a fait savoir le secrétaire général du syndicat d'AMPTA, Farah Lotfi. Les protestataires exigent le paiement intégral de leurs salaires, la levée de la suspension des syndicalistes et leur intégration dans leurs postes de travail, ainsi que l'acceptation des propositions du syndicat dans la nouvelle convention collective.
Risque de pénalisation de la production Rappelle-t-on, un préavis de grève générale a été déposé à partir du 20 avril 2015 auprès de la direction générale d'ArcelorMittal Algérie et de l'inspection du travail d'El-Hadjar Annaba. Pour le moment, l'accès des travailleurs à l'usine d'ArcelorMittal Algérie où est implanté, AMPTA est fermé. Ce qui risque de pénaliser la production, principalement dans les laminoirs à chaud, à froid, à fil et à rond à béton. Le recours au débrayage a été décidé, précise le syndicat dans son préavis de grève, après le rejet de ses revendications par la direction. Craignant que la satisfaction de certaines revendications des travailleurs d'AMPTA fasse tache d'huile dans les autres ateliers d'ArcelorMittal Algérie AMA, les décideurs ont laissé pourrir la situation jusqu'à l'aboutissement de ce mouvement de protestation qui a paralysé hier, en amont et en aval, les activités de production de l'acier et sa transformation. L'ancien complexe sidérurgique d'El-Hadjar emploie actuellement quelque 5 000 travailleurs contre 22.000 au début de l'année 1980.