Selon les données publiées vendredi par le secrétariat d'Etat au Budget, le déficit budgétaire de la France à fin juin s'est affiché en légère baisse de 900 millions d'euros par rapport à juin 2014, s'établissant à 58,5 milliards d'euros. Au 30 juin, les dépenses budget général et prélèvements sur recettes ont atteint 193,8 milliards d'euros contre 194,4 milliards un an plus tôt, soit une baisse de 0,3%. Par ailleurs, les recettes se sont élevées, à 152,4 milliards contre 151,6 milliards à fin juin 2014, en hausse de 0,6%. Cette évolution, "encore peu significative du fait d'effets calendaires importants", selon le secrétariat d'Etat au Budget, reflète une hausse de 0,5% des recettes de TVA, à 68,4 milliards à périmètre courant, et une progression de 3,0% des rentrées d'impôt sur le revenu, à 45,1 milliards d'euros. Les rentrées d'impôt sur les sociétés sont en baisse de 35,2%, à 10,1 milliards d'euros, en raison principalement des effets du crédit d'impôt compétitivité emploi CICE, explique le secrétariat d'Etat au Budget. La loi de finances pour 2015 prévoit un déficit budgétaire ramené à 74,4 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année contre 85,6 milliards en 2014. Le déficit commercial français s'est considérablement réduit en juin, passant de -4 milliards à -2,7 milliards d'euros, tiré notamment par les exportations dans les secteurs des matériels de transports et de l'automobile, d'après les données des Douanes françaises publiées vendredi. Les exportations progressent +3,9% après -0,4% tandis que les importations décélèrent +0,4% après +1,5%, selon les Douanes. Les exportations ont augmenté de 1,5 milliard principalement à la faveur de grands contrats de matériels de transports civils et militaires mais également du fait d'une poussée des exportations d'automobiles.
Vive relance des exportations d'automobiles "En effet, à des livraisons définitives d'Airbus exceptionnelles s'ajoutent des ventes de satellites, de matériel ferroviaire et une vive relance des exportations d'automobiles", expliquent les Douanes. Concernant la production industrielle française, l'Institut français de la statistique et des études économiques Insee a annoncé vendredi qu'elle s'était légèrement repliée en juin -0,1% freinée par un ralentissement de l'industrie manufacturière -0,7%. Dans le détail, en juin 2015, la production a chuté par rapport au mois précédent de 13,8% dans la cokéfaction et le raffinage, de 1,2% dans les matériels de transport et de 1% dans les autres produits industriels caoutchouc, bois, métallurgie.... Elle a en revanche augmenté de 2,2% dans les industries extractives énergies, eau, de 1,5% dans les industries agricoles et alimentaires et de 0,6% dans les matériels électriques, électroniques et informatiques Lors du deuxième trimestre 2015, la production industrielle a baissé de 0,7% dans l'ensemble de l'industrie et de 0,5% dans le secteur manufacturier, un mauvais signe pour la croissance du produit intérieur brut PIB français sur cette période dont l'Insee doit publier une première estimation vendredi prochain.