L'organisation, annuellement, de manifestations et festivals de dimensions nationale et internationale, à l'exemple du Festival national de la musique gnaouie, de "Maoussem Taghit", des journées culturelles des ksours, et tout récemment, de la première édition du festival du court métrage "le Taghit d'or", outre des manifestations initiées au niveau de plusieurs communes et localités de la wilaya et qui drainent de plus en plus de touristes nationaux et étrangers, a boosté le tourisme dans la wilaya de Bechar. Selon la direction locale du tourisme, les efforts déployés par les opérateurs et intervenants dans le secteur, dont le centre universitaire de Bechar qui organise périodiquement des rencontres nationales et internationales au profit des participants à des circuits touristiques et des visiteurs des sites historiques et naturels des différentes localités de la région, ont notamment permis de relancer les activités du tourisme. Les festivals artistiques et culturels constituent, également, en plus de leur apport intellectuel et culturel, des occasions propices pour la promotion des produits du tourisme et de l'artisanat, dont tirent profit, par ailleurs, de nombreux habitants de la région. A Taghit, Beni-Abbés et les ksours du Nord, de nombreuses associations commencent à prendre des initiatives pour organiser des circuits à des hauts lieux de l'histoire de la région et de créer des espaces de commercialisation des produits de l'artisanat et des métiers, en plus de la sensibilisation des populations locales sur l'intérêt du tourisme. La Saoura, de par la diversité de ses paysages et son histoire millénaire, offre aux visiteurs de nombreux sites et vestiges témoignant d'une présence humaine lointaine à travers l'histoire, à l'exemple des sites de gravures rupestres et bien d'autres endroits ayant un intérêt culturel indéniable, estime le responsable de la direction locale du tourisme. L'organisation de rencontres scientifiques, de festivals culturels et autres manifestations artistiques a eu des effets positifs et concrêts, ces deux dernières années, sur plusieurs segments de l'économie locale, ajoute le même responsable, soulignant que leur impact s'est répercuté, en premier lieu, sur l'hotellerie et la restauration, où l'on signale que trois importants investisseurs nationaux ont émis le voeu de réaliser des projets à Taghit et dans d'autres localités dans le but d'augmenter les capacités d'accueil, qui font défaut en ce moment notamment à Taghit et Beni-Abbés. A rappeler dans ce sens qu'en 2006, un flux de 30.000 touristes, dont 1657 étrangers, a été enregistré dans cette wilaya, alors que 1145 étrangers ont visité la région, durant le premier trimestre de l'année en cours, ce qui augure d'un avenir certain pour le secteur du tourisme saharien, fait-on observer. La plupart des touristes s'intéressent aux sites historiques comme les zaouïas, les hauts lieux des faits d'armes de la Guerre de Libération nationale, les ksours, etc... Les associations, à l'image de l'association "El Kheima" de Beni-Abbés, spécialisée dans la protection du patrimoine et qui fait l'objet d'un intérêt accru de la part de nombreux chercheurs de par ses activités de recherche sur le patrimoine local, contribuent également d'une manière efficace à la relance du tourisme culturel, soulignent de nombreux professionnels de ce secteur en nette évolution.