La rentrée sociale et politique pour l'exercice 2015-2016 s'effectuera officiellement le 29 août prochain avec la tenue à Alger de la rencontre Gouvernement-Walis déjà annoncé il y a quelques jour par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à partir de Constantine. L'économie et l'investissement seront au cœur de cette rencontre dans un cadre plus peaufiné et répondant aux conséquences induites par la chute des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux depuis le mois de juin 2014, un débat général sur le développement local et de nouvelles mesures, l'ajustement de la nomenclature de développement, le règlement des projets encore stagnés dans la case du " reste à réaliser ", soit leur annulation ou leur renforcement par de nouvelles autorisations de programmes en forme d'avenants pour les projets ayant atteint un taux avancé dans leur réalisation. L'urgence sera aussi à la réflexion autour de la recherche de nouvelles alternatives et opportunités de développement économique de plus en plus perturbé et où la conjoncture imposée par le déclin des revenus de la rente des hydrocarbures ne joue pas en sa faveur. Cela exige dès maintenant des solutions solides et inédites dans le Plan d'action du gouvernement pour faire face à cet imprévus l'arrêt n'est pas pour demain et un espoir concret pour la croissance du pays en dehors de la rente pétrolière. En effet, l'Algérie à l'instar des autres pays producteurs de pétrole traverse une période inquiétante et souffre de cette situation dont il est essentiel de comprendre les causes, surtout politiques au niveau de l'Opep sous la houlette de l'Arabie saoudite qui s'oppose jusqu'à présent à toute réduction de la production pétrolière actuelle afin que les prix remontent. Ryadh comme les autres capitales des pétromonarchies répond à un agenda bien ficelé par La Maison-Blanche. Le retour à une forte relance économique productive, l'amélioration du processus des investissements rentables, la mondialisation et l'émergence d'un environnement régional et international défavorable sur le plan économique, sécuritaire et politique sont autant de clés de compréhension des difficultés économiques qui se posent à l'Algérie. Et, si le Premier ministre, Abdelmalek Sellal insiste sur la mise en place d'une nouvelle feuille de route destinée à booster l'économie nationale, c'est avant tout pour prémunir le pays de tous ces aléas qui prennent chaque jour de la hauteur au détriment des Etats et des peuples. C'est aussi pour maintenir et réussir le développement durable, la mise en avant des conditions sociologiques et économiques pour la mobilisation des ressources naturelles du pays, des acteurs en vue de l'accès à davantage d'investissement et donc de ressources et d'indicateurs tangibles permettant une croissance économique durable et des progrès sociaux élargis. Il s'agit de la recherche d'une dynamique socio-économique à même de combler les pages encore vierges du développement national, de réduire les écarts de développement industriel entre les différentes régions du pays, l'émergence d'un secteur public et privé puissant, une compétitivité et enfin la création de richesses et d'emplois. Donc, la feuille de route projetée par le Gouvernement capable de concilier le respect des besoins du pays, de la population et ceux des générations futures le tout cadré autour de la phase de préparation de l'après-pétrole. Un élément de confiance entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux, est dans ces conditions nécessaire pour enclencher de tels métamorphoses de l'économie nationale. La rencontre Gouvernement-Walis peut y contribuer grandement en apportant les réponses adéquates à toutes ces questions et de fixer des objectifs précis incluant toutes énergies nationales. Faudra-t-il encore, faire davantage pour mettre en parallèle la sphère économique et le processus d'investissement, accorder davantage d'attention à la production nationale, la hausse également de l'investissement dans l'agriculture et l'élevage durables. Face de tels enjeux l'économie nationale doit continuer à se renouveler, l'importance de rationaliser la dépense publique, le registre budgétaire et comptable de l'Etat et de l'inscrire dans la transparence et la confiance, soit une assez large manœuvre pour assurer la gestion d'un environnement dynamique. A ce titre, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de son récent message à la nation à l'occasion de la Journée du Moudjahid a appelé à la consolidation de l'espoir et de la confiance en soi afin de " pouvoir appréhender positivement les difficultés économiques qui se posent aujourd'hui à la planète et nous projeter ensemble, forts du génie de nos jeunes savants, chercheurs et créateurs, de l'ère du pétrole dans l'ère des technologies de pointe".