"Des mesures financières sont prévues pour toutes entreprises qui se substituera à l'importation ". C'est ce qu'a annoncé, Abderrahmane Benkhalfa, ministre des Finances, lors de son intervention sur les ondes de la radio Chaine 3. "Toute entreprise qui s'installe dans la substitution aux importations bénéficie de 10 à 20 %, en matière d'impôts, aussi bien sur l'IBS, sur la TAP, sur l'IRG, Sut la TVA, sur les droits de douanes ", a affirmé le ministre. "Chaque fois qu'il y a un investissement qui se fait en substitution de l'importation, on fait en sorte que l'investisseur gagne en impôt de 15 à 20 % par rapport à une importation d'un produit qui vient de l'extérieur et cette voie va être encore renforcée par des mesures structurelles ", a-t il précisé. Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, n'a pas caché ce que la situation économique de l'Algérie est très difficile en raison de la chute brutale des prix du pétrole. "Nous ne sommes pas à l'abri, mais nous ne subissons pas encore de choc frontal. Nous n'avons pas encore de dettes et nous disposons d'épargne institutionnelle pour résister", a-t-il expliqué lors de son passage, lundi matin, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. Grâce à son épargne, l'Algérie pourrait ne pas recourir à l'endettement, a indiqué Abderrahmane Benkhalfa selon lequel "la bancarisation des ressources" est la seule solution actuelle pour augmenter les recettes de l'Etat et faire tourner l'économie, a-t-il assuré. Le ministre des Finances a encore défendu le bien-fondé de l'amnistie fiscale lancée par le gouvernement et fait part de son optimisme concernant sa réussite et ce, même s'il faut la refaire plusieurs fois. "Les gens qui gagnent de l'argent, nous les félicitons, mais ils doivent quitter les trottoirs pour intégrer l'économie officielle", a précisé Abderrahmane Benkhalfa en expliquant que déposer son argent dans les banques va aider le pays à se développer. Concernant enfin la baisse de la valeur du dinar, le ministre a rétorqué que "ce n'est pas le dinar qui a baissé mais c'est le dollar qui a augmenté". "Pour avoir un dinar fort, il faut une économie forte et diversifiée", a clairement reconnu le ministre des Finances qui table pour s'en sortir de la situation actuelle sur une "optimisation de l'utilisation des ressources".