Dans le cadre de la prise en charge des cardiopathies congénitales, une délégation médicale de l'hôpital Reine Fabiola, en Belgique, effectue un séjour de dix (10) jours en Algérie depuis le 30 novembre dernier. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la mise en application pratique de la convention conclue entre l'hôpital belge et la Cnas. Cette délégation se compose d'un chirurgien, d'un réanimateur et d'un cardio-pédiatre. Outre la prise en charge des malades inscrits en liste d'attente, grâce à leur transfert à l'étranger, la venue de cette délégation répond à la nécessité du transfert vers notre pays de la technologie et du savoir-faire médical dans ce domaine. Cette mission, s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement pour la prise en charge de ce type de malades jusque-là transférés à l'étranger quand ils ne succombent pas à cette anomalie au niveau du cœur et qui n'est pas sans conséquences sur les autres organes du corps, allant jusqu'à entraîner le décès du nouveau-né ou de l'enfant, si celui-ci n'est pas pris en charge. Cette équipe, en présence du personnel médical de la clinique de Bou-Ismaïl, spécialisée en cardiopathies congénitales, compte ainsi effectuer quatre opérations quotidiennes durant toute la durée de son séjour en Algérie. Cette louable initiative, qui sera certainement suivie par d'autres, devrait permettre à terme aux équipes algériennes de maîtriser les techniques de pointe qui ne sont pas encore appliquées chez nous, notamment pour ce qui concerne les petits poids, c'est-à-dire les nouveaux nés et partant de réduire la liste d'attente des malades souffrant de ces pathologies. Il faut dire que près de 3 500 dossiers pour cette maladie sont en attente au niveau de cette seule clinique. Problématique que compte prendre en charge, d'ici à 2008, les responsables dudit établissement, et ce, conformément au programme sectoriel qui inscrit parmi ses objectifs l'élargissement de ce programme à d'autres cliniques. 600 à 900 interventions sont à effectuer, par an. Il y a lieu de souligner que deux cliniques, en l'occurrence Kheir Eddine et Al Saâda, à Alger et une autre à Ghardaïa, se sont montrés intéressées par ce type d'intervention, un apport sans doute à Al Azhar et la clinique de Bou Ismail qui prend actuellement en charge près de 800 enfants.