Le déficit commercial britannique s'est aggravé en juillet sur un mois, à cause d'un assez net repli des exportations sur fond de force de la livre sterling et d'activité mondiale mitigée, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS). Ce déficit a atteint 11,1 mrd GBP, contre 8,5 mrd GBP en juin (d'après une donnée révisée à la baisse par rapport à celle publiée le mois dernier). Les exportations de biens ont diminué de 9,2% à 22,8 mrd GBP, le plus faible niveau enregistré depuis septembre 2010. Les exportateurs ont notamment vendu moins de produits chimiques, de pétrole et de voitures. Sur le plan géographique, les exportations vers l'Union Européenne, qui représentent la moitié du total des exportations britanniques, ont reculé de 5,2%, celles envers les Etats-Unis de 20% et, fait notable, celles vers la Chine, dont les marchés se sont agités dernièrement sur fond d'angoisse de ralentissement économique, ont reculé de 19,5%. Les importations britanniques ont pour leur part grimpé de 0,9% à 33,6 mrd GBP. Les échanges de services, appuyés sur le puissant secteur financier britannique, ont en revanche dégagé un excédent de 7,7 mrd GBP(inchangé sur un mois), et la balance des biens et services a au final affiché un déficit de 3,4 mrd GBP (contre 0,8 mrd en juin). "Les perspectives des exportations restent maussades pour les manufacturiers, au vu de la force de la livre sterling et des inquiétudes à propos de la croissance mondiale qui pourrait être entravée par une activité plus faible dans les pays émergents et notamment en Chine", a expliqué Howard Archer, analyste chez IHS. "Les manufacturiers vont fortement espérer que la demande intérieure en zone euro soit aidée par la réduction de l'incertitude permise par l'apaisement de la crise grecque pour le moment", a-t-il ajouté.