Les ressources du FRR ont chuté à 3.441,3 milliards de DA à fin juin 2015, subissant une érosion drastique de l'ordre de 1.714,6 milliards de DA entre fin juin 2014 et fin juin 2015, soit une réduction de 33,3% en l'espace de douze mois après plusieurs mois d'efforts soutenus d'épargne budgétaire. En outre, la chute des prix du pétrole s'est traduite aussi par une forte baisse des exportations des hydrocarbures passées de 31,79 milliards de dollars au premier semestre 2014 à 18,1 MDS DA à la même période de l'année en cours (- 43,1%), au moment où les exportations hors hydrocarbures ont légèrement progressé pour atteindre 812 millions de dollars à fin juin 2015 contre 648 millions de dollars à fin juin 2014. En effet, les finances publiques de l'Algérie ont été fortement affectées par la chute des prix mondiaux de pétrole à travers notamment le creusement du déficit budgétaire et la baisse des avoirs du Fonds de régulation des recettes (FRR) au premier semestre 2015, a affirmé avanthier le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. "L'impact du choc externe sur les finances publiques, fortement tributaires de la fiscalité pétroli ère, se reflète dans le creusement du déficit budgétaire et l'érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR)", a indiqué M. Laksaci à l'occasion de la présentation des principales tendances financières et monétaires durant le premier semestre 2015. Ainsi, les recettes de la fiscalité pétrolière ont atteint 1.254,9 milliards de dinars à fin juin 2015 contre 1.518,3 milliards de DA au second semestre 2014 et 1.870 MDS DA au premier semestre de la même année. Parallèlement à la contraction des recettes de la fiscalité pétroli ère, le solde global du Trésor s'est détérioré davantage pour atteindre un déficit de 902,8 milliards de DA à fin mai 2015 contre un niveau de 463 milliards de DA au premier semestre 2014. Concernant les importations, ces dernières qui ont connu un trend haussier ces derni ères années, ont reculé à 27,086 milliards de dollars durant les six premiers mois de 2015 contre 30,134 MDS USD à la même période de 2014, relève le document présenté par le gouverneur de la Banque centrale algérienne. Toutefois, ce repli des importations n'a compensé que partiellement la baisse des exportations des hydrocarbures. Il en a résulté un déficit de la balance commerciale.