Barack Obama a souhaité plein succès à la Russie dans sa lutte contre le groupe terroriste EI et a exprimé son intention de travailler ensemble. "Je veux que l'opé- ration russe soit couronnée de succ ès. Les événements en Syrie ne représentent pas une confrontation entre nos deux pays. Il est dans nos intérêts que la Russie soit un acteur efficace sur la scène internationale, qu'elle partage avec nous le fardeau de la responsabilit é. Mais je crois que la seule façon de résoudre le probl ème syrien est d'installer un mécanisme de transition politique. Dans ce processus, il n'y a pas de place pour Bachar el- Assad, car il est impossible de le réhabiliter aux yeux du peuple", estime Barack Obama. Néanmoins, Vladimir Poutine avait indiqué pour sa part à plusieurs reprises qu'il n'était possible de résoudre la crise en Syrie qu'en soutenant son gouvernement légitime et en l'incitant au dialogue avec la "partie saine" de l'opposition. Poutine fait preuve d'une grande intelligence stratégique avec son initiative en Syrie. Mercredi dernier l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie à la demande du président syrien Bachar el-Assad et sur décision du président russe Vladimir Poutine. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustibles appartenant à l'EI. Les cibles sont déterminées sur la base des données fournies par les services de renseignement russes et syriens, notamment par la reconnaissance aérienne. L'ambassadeur de Syrie en Russie Riyad Haddad a également confirmé que les frappes ciblaient uniquement des groupes terroristes armés et non l'opposition et la population civile. Selon l'ambassadeur, l'armée syrienne dispose des coordonnées exactes des islamistes. DAMAS : LES FRAPPES AERIENNES CONTRE L'EI INSUFFISANTES Selon le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, les frappes aériennes menées sans coordination avec l'armée régulière sont insuffisantes pour venir à bout des groupes terroristes opérant dans le pays. S'exprimant vendredi dernier à la tribune des Nations Unies à l'occasion de la 70ème Assemblée générale de l'Onu, le ministre syrien des Affaires étrangères a également soulev é la question de la volonté des autorités syriennes de parvenir à une solution politique. "La Syrie ne peut pas prendre de mesures politiques et démocratiques concernant l'organisation d'élections ou ce qui touche à la constitution tant que le terrorisme se propage dans le pays et que des civils innocents sont tués", a indiqué Walid Mouallem. En outre, le chef de la diplomatie syrienne a évoqué les frappes aériennes visant les positions de l'EI, effectuées depuis un an par une coalition menée par les Etats-Unis. "Ces frappes aériennes sont inutiles si elles ne se font pas en collaboration avec l'armée syrienne. Toutes les précédentes opérations aériennes n'ont fait que propager un peu plus le terrorisme", a-t-il déclaré. Quant aux frappes aériennes russes en Syrie, Walid Mouallem a conclu qu'elles "sont un exemple de participation efficace à la lutte contre le terrorisme". L'Armée de l'air russe a entamé mercredi 30 septembre une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el- Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustibles appartenant à l'EI. Les cibles sont déterminées sur la base des données fournies par les services de renseignement russes et syriens, notamment par la reconnaissance aérienne. CIVILS "TUES" PAR LES RUSSES EN SYRIE: DU MENSONGE SELON UN EXPERT SYRIEN Aucun civil n'a été tué suite aux frappes aériennes russes contre l'EI, assure le Dr Taleb Ibrahim, directeur adjoint de l'Institut des études stratégiques de Damas. "Les reportages des médias occidentaux sur des prétendus morts civils sont du puremensonge. Aucun civil n'a été tué suite aux frappes aériennes russes (contre les positions de l'Etat islamique en Syrie, ndlr). J'ai visité les territoires visés il y a quelques mois, il n'y restait déjà aucun civil, que des commandos et des bandes. Il n'y a pas de population civile là-bas. L'Occident cherche à désinformer la population. Ils ne parlent pas des civils du Yémen, d'Irak et d'Afghanistan tués tous les jours. Ils ne parlent pas de leurs erreurs qui consistent à entraîner les combattants +modérés+ de l'opposition. Tout ceci est une propagande grossière", a indiqué le Dr Taleb Ibrahim, directeur adjoint de l'Institut des études stratégiques de Damas. "Les Russes agissent comme des professionnels, les frappes aériennes se fondent sur des données plusieurs fois vérifiées de satellites et sur les résultats de mission de reconnaissance", a-t-il ajouté. "L'Occident dénigre délibé- rément les actions de la Russie, en vue de dissimuler quelque peu ses échecs en Syrie. Ils s'empressent de comparer l'activité russe avec celles en Afghanistan (dans les années 1980, ndlr), mais ce sont des situations tout à fait différentes", a encore dit le responsable.