La Bourse de Paris faisait ses premiers pas à l'équilibre (-0,01%) mardi matin, pour une séance de transition entre plusieurs salves de publications macroéconomi-ques cette semaine. L'indice CAC 40 perdait 0,25 point à 4.915,14 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,38%. "La tendance haussière est bien construite depuis la fin du mois de septembre, le marché alternant impulsions haussières et périodes de transition" sans décrochages, a souligné Vincent Ganne, analyste chez FXCM. Selon lui, "c'est actuellement ce que construit le CAC 40" en restant dans une fourchette "entre 4.840 points et 4.940 points, avant de très probablement reprendre sa marche en avant vers les 5.000 points" dans le courant du mois de novembre après "un mois d'octobre 2015 performant". Le marché a profité lundi d'indicateurs PMI manufacturiers encourageants et reprenait son souffle en attendant les prochaines publications qui culmineront vendredi avec le rapport mensuel sur l'emploi américain. "Malgré le fléchissement de l'activité dans les pays émergents, les statistiques économiques se succèdent confirmant la bonne tenue de la croissance dans les pays développés", ont observé les analystes de Crédit Mutuel CIC. "Point d'orgue de cette semaine, les statistiques de l'emploi pour le mois d'octobre détaillés vendredi devraient continuer de refléter une tendance à l'amélioration des conditions sur le marché du travail. Dans ce contexte, l'hypothèse d'un resserrement monétaire par la Fed en décembre se renforce", ont-ils complété. Sur le terrain des valeurs, Klépierre chutait de 4,19% à 41,20 euros, souffrant de l'annonce du désengagement complet de la banque BNP Paribas (-0,27% à 55,20 euros) qui va solder sa participation de 6,5%. Engie ne profitait pas (-0,77% à 16,10 euros) de la signature de deux accords "majeurs" avec les groupes chinois China Huaneng et Beijing Enterprise. Coface gagnait 3,46% à 7,87 euros malgré un bénéfice net en baisse de 4,4% sur les neuf premiers mois de 2015, à 98,3 millions d'euros, sur fond de dégradation de sa rentabilité. Aéroports de Paris (ADP) évoluait à l'équilibre (-0,04% à 113,40 euros). Le groupe a confirmé ses objectifs après une progression de 5,5%, à 772 millions d'euros, de son chiffre d'affaires au troisième trimestre grâce à la bonne tenue des activités aéronautiques et commerciales. Sanofi montait de 0,59% à 92,37 euros. Le groupe pharmaceutiques français et son homologue allemand BioNtech ont annoncé leur collaboration dans la recherche et un accord de licence en immunothérapie anticancéreuse. L'Oréal souffrait légèrement (-0,15% à 164,90 euros) de l'abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" par Société Générale. Saft était porté (+2,32% à 24,68 euros) par la signature de deux contrats pour la fourniture de plus de 45 millions de batteries au lithium pour des compteurs intelligents d'électricité, de gaz, d'eau et de chaleur en Chine. Technicolor était soutenu (+3,13% à 6,58 euros) par un contrat d'acquisition des actifs nord-américains du canadien Cinram Group, relatifs à la fabrication et à la distribution de DVD et de disques Blu-ray. Icade reculait de 0,49% à 67,70 euros. Sa filiale à 56,5% Icade Santé, a finalisé l'acquisition annoncée en juillet, pour 651 millions d'euros, des murs de 17 cliniques du groupe de santé Vitalia dans le cadre de l'offre de reprise de ce dernier par Vedici.
Zurich, le SMI en rouge La Bourse suisse a ouvert sur une note négative, hier, le SMI passant même par moment sous les 8900 points. L'indice s'éloigne ainsi de nouveau des 9000 points, une barre sous laquelle il était retombé début août au moment de la crise boursière chinoise. Les indications préalables en provenance de Wall Street où les indices ont encore gagné environ 0,5% lundi après les clôtures en Europe étaient pourtant positives et avaient fait tabler sur une ouverture dans le vert. La forte baisse d'UBS, sous pression après les chiffres trimestriels, explique une partie du recul. Sinon, l'ambiance reste soutenue par les politiques monétaires toujours accommodantes des principales banques centrales, même si la Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé ouverte la porte pour une hausse de taux en décembre. Les récentes données conjoncturelles américaines se sont dans l'ensemble révélées un peu meilleures que prévu. A 9h30, le SMI perdait 0,34% à 8905,92 points, le SLI 0,35% à 1339,63 points et le SPI 0,27% à 9121,30 points. Sur les trente blue chips, quinze montaient, treize reculaient et SGS et Zurich étaient inchangés. UBS (-3,5%) tenait la lanterne rouge. La grande banque a publié ses chiffres trimestriels et simultanément annoncé des changements aux étages supérieurs de la direction. A première vue, les chiffres sont nettement meilleurs que prévu par le marché, mais ils incluent un crédit d'impôt de l'ordre du milliard. Pour les futures affaires de base, l'institut n'a pas tout à fait convaincu, selon les analystes. Corrigé des facteurs non récurrents, les résultats trimestriels déçoivent légèrement, en particulier pour ce qui concerne la qualité du résultat. CS (-1,1%) et Julius Bär (-0,8%) souffraient aussi dans le sillage d'UBS. Julius Bär a annoncé l'acquisition du gestionnaire de fortune genevois Fransad Gestion et développe ainsi ses affaires avec des gestionnaires de fortune indépendants et en Suisse romande. Fransad gère une fortune de 1,3 mrd CHF. Sonova (-1,3%) était un autre gros perdant du moment. Morgan Stanley a abaissé sa recommandation pour le titre, expliquaient des courtiers. Actelion (-0,3%) reculait légèrement. Le britannique Shire a annoncé lundi le rachat de Dyax pour 5,9 mrd USD et n'apparaît donc plus comme intéressé au rachat de l'entreprise d'Allschwil. Les trois poids lourds Novartis et Roche (chacun -0,2%) et Nestlé (-0,1%) avaient pesé sur l'indice la veille et évoluaient discrètement en début de séance. La volatile Transocean (+3,2%) gagnait encore du terrain après avoir fini largement en tête des gagnants la veille. La semaine passée, les actionnaires ont accepté l'assainissement financier de l'entreprise et le titre retrouve les faveurs des investisseurs, selon des commentateurs. Dans le camp des gagnants, on trouvait aussi Geberit (+0,7%) et Galenica (+0,5%), deux titres qui avaient déjà progressé la veille. Sur le marché élargi, plusieurs entreprises ont publié des chiffres. Dufry gagnait 4,6%, après un chiffre d'affaires sur neuf mois supérieur aux attentes des analystes. Ces derniers avaient des commentaires positifs à propos de l'évolution des marges et sur la confirmation des objectifs de synergies. Burckhardt Compression prenait 0,5%. A l'inverse, Looser perdait 3,5%, ses chiffres ayant suscité un écho négatif, tout comme ceux de Starrag (-1,7%) et Tornos (-1,6%) d'ailleurs.
