IL EST Significatif de relever que le gouvernement s'attelle à mobiliser ses forces et ses potentialités afin de maîtriser les effets et les conséquences négatifs de la chute du prix du baril de pétrole sur l'économie nationale, postuler à de grands effets durables en optant pour de nouveaux créneaux économiques, de nouveaux revenus, pour la diversification tous azimuts de l'économie nationale porteuse et en même temps attractive. La baisse du prix de pétrole qui dure depuis le mois de juin 2014, est un sujet qui préoccupe le gouvernement dans sa recherche de solutions adéquates, fait l'objet de plusieurs réflexions et d'une strat égie prudente, car la période s'annonce difficile sur le plan financier. Les préoccupations politiques et socioéconomiques ne sont plus ignorées par le gouvernement et occupent même la place que l'ampleur et la gravité de la situation que leur confèrent l'agenda de l'Exécutif. Il s'agit de réaliser des objectifs de développement et de progr ès que s'est assigné le programme politique en vigueur, mais aussi à se conformer aux exigences de l'heure et à la modernité, fait indissociable de la mondialisation. Cependant, les répercussions de cette chute des cours pétroliers, sanctionnant à plus d'un degré les revenus de l'Algérie à plus de 50 % ne semblent pas infléchir la stratégie et le plan d'action du gouvernement. Qu'en est-il réellement? Quelles en sont les éventuels risques sur le développement global du pays? Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à travers les différentes rencontres qu'il a organisées, ses multiples déclarations sur la question, a précisé, tout d'abord où se situe la véritable chute du prix du baril de pétrole et qui n'a pas pour cause des raisons internes mais des causes externes imposées par des facteurs économiques et géopolitiques que tout le monde connait. Mais il y aussi ce facteur récurrent de la faiblesse de la production nationale dans les secteurs hors hydrocarbure. En premier lieu parce que celle-ci reste fragile et ne répond plus aux besoins du marché national. Et aussi parce que les secteurs public et privé ne jouent pas correctement leur rôle dans la diversification de leurs activités pour contribuer aux préparatifs de la phase de l'après-pétrole, c'est tout simplement un manque d'objectivité qui durant ces derniè- res années n'a cessé d'augmenter causant un tort colossal à la modernisation et à la diversification de l'économie nationale. A présent, les choses paraissent avoir changé, les objectifs aussi. Les partenaires au développement attendent du gouvernement qu'il mette un peu d'ordre dans ses propres affaires et crée les conditions macro-économiques acceptables, de concrétiser sur le terrain ses promesses et engagements envers la promotion de l'économie. Les mesures annoncées pour répondre à la crise économique et financière induite par le recul des ressources financières provenant des hydrocarbures restent en deçà des besoins et des objectifs fixés, car il faut de prime abord et exceptionnellement trouver les financements nécessaires. La faiblesse des ressources financières du moment, la nette insuffisance de l'épargne nationale, ainsi que la rareté d'un certain nombre de secteurs d'activités rentables se révèlent, encore une fois, un handicap majeur à la concrétisation des mesures, des initiatives les plus ambitieuses et d'exigence de cette phase économique de plus en plus critique.