Les relations économiques algéro- suisses, ne cessent de se développé, notamment dans l'agroalimentaire, par l'inauguration d'une nouvelle ligne de production Nestlé Nia à oued Smar (alger est), au mois de mars dernier. Par ailleurs cette deuxième ligne de production du groupe Nestlé est à encourager, à aider et accompagner pour renforcer les investissements dans la production laitière. D'ailleurs, l'Algérie facilite la tâche aux investisseurs et partenaires économiques et les entreprises internationales pour combler le déficit industriel. Dans ce contexte, la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et la société STADLER ont signé avant-hier à Alger un protocole d'accord pour la création en Algérie d'une joint-venture spécialisée dans la maintenance et le montage des rames sous la marque du constructeur suisse. La signature de ce protocole d'accord a eu lieu en présence du ministre des Transports, Boudjamaa Talai, et la Secrétaire d'Etat suisse à l'économie, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch. La SNTF et la société suisse s'engagent à créer la société par actions (SPA) STADLER-Algérie selon la règle 51/49% et qui devrait entrer en production en juin 2016. Dans une première phase, la future société sera spécialisée dans la maintenance des rames et du matériel de STADLER déjà acquis par la SNTF avant de se lancer dans le montage des rames de ce constructeur, a précisé M. Talai lors de la cérémonie de signature. Depuis 2009, l'Algérie a acheté 64 rames de trains de cette marque reconnue par sa technologie de pointe, selon les données de la SNTF. Pour réaliser ce projet, la SNTF a prévu un de ses ateliers de maintenance, situé à Caroubier (Alger), pour abriter la future usine qui devrait satisfaire à terme les besoins de l'Algérie en rames de trains. A travers ce partenariat, la SNTF et STADLER envisagent aussi de couvrir les besoins du marché africain, a ajouté le ministre soulignant que le groupe suisse s'implantera pour la première fois sur le continent. La future usine, qui produira des rames et des automotrices de dernière génération, devrait permettre d'intégrer progressivement la sous-traitance algérienne dans le processus de fabrication. Pour M. Talai, "ce partenariat de haut niveau permettra aux deux parties de transformer leur relation commerciale en un partenariat industriel". De son côté, Mme Ineichen-Fleisch s'est félicitée de la signature de ce protocole d'accord qui permettra d'augmenter davantage le niveau des investissements suisses en Algérie. "C'est un exemple concret de développement des relations économiques algéro-suisses", a dit la responsable suisse qui a souhaité voir d'autres partenariats se concrétiser entre les deux pays.
La réussite commerciale des groupes suisses en Algérie doit se transformer en investissements Lors d'une rencontre économique algéro-suisse qui a regroupé des hommes d'affaires des deux pays en présence de la secrétaire d'Etat suisse à l'Economie, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, le ministre de l'Industrie et des mines Abdeslam Bouchouareb a souligné que "les grands groupes suisses font de bonnes affaires en Algérie. Nous sommes ravis de les voir réussir. Mais nous voulons, en même temps, que cette réussite commerciale s'engage résolument sur la voie de l'investissement. En effet, le ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, a appelé, avant-hier à Alger, les opérateurs suisses à transformer leur réussite commerciale en Algérie en investissements. Selon lui, l'Algérie et la Suisse ont toujours entretenu d'"excellentes" relations politiques auxquelles devraient correspondre des relations économiques tout aussi "fructueuses". "J'attends du concret de la part des opérateurs et de leur sens des affaires pour saisir les opportunités qui se présentent", a insisté le ministre, citant particulièrement les filières de la production pharmaceutique, des transports, de l'agro-alimentaire et des services. Dans ce sens, M. Bouchouareb a soutenu que par-delà le marché domestique, les opérateurs des deux pays peuvent construire ensemble d'"excellentes passerelles" vers les marchés de l'Afrique et de toute la région. "Vous disposez de l'excellence dans de nombreux domaines qui nous intéressent et nous sommes, en contrepartie, une excellente opportunité", a-t-il souligné. La secrétaire d'Etat suisse à l'Economie a estimé, de son côté, que l'Algérie avait le potentiel de devenir une plateforme tournée vers l'Afrique dont les besoins en développement économiques sont immenses. Toutefois, le niveau des échanges et d'investissement reste très faible entre les deux pays puisque les entreprises suisses ne représentent que 0,5% du total des investissements étrangers en Algérie. Mme Ineichen-Fleisch a expliqué cette situation par la méconnaissance du potentiel et des avantages comparatifs de l'Algérie. "Les entrepreneurs suisses ne sont pas suffisamment informés des développements qui favorisent l'investissement en Algérie", a-t-elle reconnu. Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, a souligné la nécessité d'inverser la tendance actuelle des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Suisse ainsi que la nature de leurs partenariats d'affaire. "Il s'agit plutôt de développer, avec le savoir-faire suisse, nos capacités productives et de coopérer ensemble afin de réaliser un niveau appréciable d'intégration et de diversification de notre économie, orientée aussi vers l'exportation, a-t-il avancé. Les opérateurs des deux pays sont, alors, appelés à réfléchir à des "investissements d'avenir" au degré d'intégration exponentiel, centrés sur les secteurs industriels et de services à haute technologie et à forte valeur ajoutée, a-t-il poursuivi.