Un protocole d'accord sur la construction d'une usine entre la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et le géant suisse Stadler, a été signé, hier, à Alger par le ministre des Transports, M. Boudjema Talaï et Mme Marie-Gabrielle Ineichen-Fleish, secrétaire d'Etat suisse à l'Economie. Le protocole d'accord porte, dans sa première phase, sur la construction d'une usine de maintenance, ensuite, sur le contrat commercial qui sera élargi pour aboutir à une usine de fabrication de rames pour trains. Selon le ministre des Transports, le partenariat avec Stadler, est une première en Afrique, qui vise, au-delà de la maintenance et la fabrication pour les besoins du marché interne, "l'exportation vers les pays du continent". "Ce partenariat technologique, a expliqué le ministre, sera finalisé d'ici à juin 2016." L'usine, qui sera installée au Caroubier à Alger, aura le statut d'une société commerciale algéro-suisse détenue en majorité par la SNTF du côté algérien et Stadler du côté suisse. Le choix de s'associer à Stadler, expliquent des cadres du ministère des Transports, est le fait que le Suisse "dispose de plateformes modulaires qu'il adapte aux besoins des clients". Cela dit, la fabrication pour le marché algérien se fera selon les besoins. Idem pour les exportations vers les pays africains. Pour la secrétaire d'Etat à l'Economie suisse, la signature du protocole d'accord "est un signe de la volonté des deux pays de concrétiser leur partenariat économique" et "le développement des relations économiques entre les deux pays". Elle a estimé que l'accord entre la SNTF et Stadler est un "exemple concret" qu'il faut "encourager", souhaitant que "d'autres projets soient lancés en partenariat avec l'Algérie dans divers domaines". M. Yacine Bendjaballah, P-DG de la SNTF, a, quant à lui, souligné que l'accord de partenariat avec Stadler, permettra, non seulement "de procéder à une maintenance du matériel importé de Suisse", mais encore sera "un avantage pour la SNTF pour entrer dans la fabrication et l'exportation". Confirmant que l'usine entrera en activité entre mars et juin de l'année prochaine, M. Bendjaballah a expliqué que des PME et PMI algériennes seront associées dans le processus de fabrication. Il a appelé les entreprises spécialisées à accompagner cette expérience et surtout "participer à la fabrication" avec "un matériel fabriqué localement". L'accord signé, hier, intervient au 2e jour de la visite de Mme Marie-Gabrielle Ineichen-Fleish, secrétaire d'Etat suisse à l'Economie, en Algérie. Hier matin, un forum économique a été organisé à Alger. D'autres accords de partenariat ont été signés avec le ministère de la Santé, entre autres.