La Bourse de Paris recule dans les premiers échanges, hier, les marchés n'anticipant plus une baisse de 50 points de base mais de seulement 25 points de base du taux Fed funds à la veille de la réunion du FOMC.Parallèlement, la crise du marché du crédit continue de produire ses effets négatifs sur les banques. Hier matin, Société générale a annoncé qu'elle allait consolider son véhicule d'investissement structuré (SIV) Pace et assurer son refinancement - une opération qui se traduira par une baisse de 0,05 point de son ratio de solvabilité sur fonds propres durs (Tier 1) qui se situait à 7,7% au 30 septembre. La banque suisse UBS a annoncé un peu plus tôt une nouvelle dépréciation de son portefeuille de produits de crédit structurés (CDO) de l'ordre de 10 milliards de dollars et tabler sur une perte nette au 4e trimestre. UBS va également augmenter ses fonds propres via une émission d'obligations convertibles réservée au gouvernement de Singapour et à un investisseur du Moyen Orient dont le nom est tenu secret. Vers 09h10, l'indice CAC 40, qui a ouvert en baisse de 0,61%, reculait de 0,27% à 5.703,06 points. Les autres places européennes étaient hésitantes ou en baisse comme Paris. Londres était peu changée (+0,07%) et Francfort perdait 0,12%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 cédait 0,2% et l'EuroFirst 300 restait stable (-0,01%). La Bourse de Tokyo clôturé en baisse de 0,2% et l'indice MSCI des marchés actions d'Asie Pacifique hors Japon perdait près de 1% alors que les anticipations d'une baisse des taux de la Fed de 50 points de base perdaient du terrain au profit d'une baisse de seulement 25 points de base, une hypothèse qui a coiffé Wall Street vendredi. Le Dow Jones a fini peu changé (+0,04%) et le S&P (-0,18%) et le Nasdaq (-0,11%) en légère baisse, les chiffres de l'emploi de novembre, meilleurs qu'attendu, ayant réduit les espoirs d'une baisse de 50 points de base du taux Fed funds. Le dollar est stable contre l'euro et s'échange autour de 1,4652 pour un euro. Le cours du baril de pétrole brut léger américain se détend de 69 cents à 87,59 dollars. Après les annonces d'UBS et de Société générale, les valeurs bancaires accusent la 2e plus forte baisse sectorielle en Europe derrière les services aux collectivités tandis que la construction est en tête des hausses, dopée par Lafarge dont l'acquisition d'Orascom Cement annoncée ce matin est saluée par la Bourse. Lafarge (+7,27%) s'envole et tient la tête des hausses du CAC 40 dont il limite les pertes. Air France-KLM s'adjuge encore 2,55% alors que ses chances de reprendre Alitalia dans de bonnes conditions semblent se confirmer après les déclarations du président de la compagnie italienne ce week-end. Les banques sont les principaux contributeurs à la baisse de l'indice avec Total (-0,48%) et Sanofi-Aventis (-1,07%). Société générale perd 0,92%, BNP Paribas 0,94%, Dexia 1,18%. Danone (-1,39%) accuse la plus forte baisse du CAC 40.