Les investisseurs de la Bourse de Tokyo seront attentifs cette semaine aux indicateurs américains sur l'emploi et à une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), ont relevé les analystes. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui avait clôturé jeudi à son niveau le plus élevé en trois mois, a gagné sur l'ensemble de la semaine 0,02% à 19 883,94 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,49% (-7,87 points) à 1 594,45 points. Les courtiers s'intéresseront particulièrement aux statistiques venues des Etats-Unis, notamment les chiffres de l'emploi, qui, s'ils sont bons, renforceraient les spéculations des investisseurs sur une hausse dès le mois prochain des taux d'intérêts américains. Selon les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) publiées la semaine dernière, la majorité de ses membres ont estimé que les conditions économiques permettant un relèvement des taux d'intérêt "pourraient bien être atteintes d'ici la prochaine réunion" prévue les 15 et 16 décembre. Pour favoriser la reprise économique, la Fed a maintenu les taux proches de zéro depuis sept ans, à la suite de la crise financière de fin 2008. "Une hausses taux américains est presque certaine à moins que les chiffres de l'emploi soient très mauvais", a indiqué Toshikazu Horiuchi, un courtier de IwaiCosmo Securities. "Nous surveillerons également la réunion de la BCE jeudi, la semaine sera donc chargée", a-t-il ajouté. Alors que la Fed reste prête à raidir sa politique, les responsables de l'institution européenne semblent s'orienter vers de nouvelles mesures d'assouplissement monétaires destinées à soutenir l'économie de la région. Les investisseurs surveilleront aussi d'éventuelles nouvelles mesures d'assouplissement monétaire que pourrait prendre la Banque du Japon (BoJ) après la publication vendredi des statistiques nippones en demi-teinte qui ont entrainé la Bourse de Tokyo à la baisse. Les analystes sont ainsi partagés sur la probabilité d'un nouvel assouplissement monétaire, certains misant sur un geste dans les premiers mois de 2016, quand d'autres jugent que la BoJ n'accentuera plus une politique qui a atteint ses limites.
Fin de semaine dans le rouge La Bourse de Tokyo a fini en repli vendredi après des statistiques nippones mitigées, dans un marché peu animé avant une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui avait clôturé jeudi à son niveau le plus élevé en trois mois, a essuyé des prises de bénéfices, cédant 0,30% (-60,47 points) à 19 883,94 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 0,02%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,49% (-7,87 points) à 1 594,45 points. La séance a été faiblement active avec 1,85 milliard de titres échangés sur le premier marché, alors que Wall Street était fermé jeudi pour Thanksgiving. Sur le volet des changes, le dollar s'inscrivait en petite baisse, oscillant autour de 122,52 yens, et l'euro fléchissait à 130,01 yens. "La place tokyoïte a récemment grimpé en raison d'opérations de court terme, mais le Nikkei se rapprochant de la barre symbolique des 20.000 points, il n'y avait plus de raison de continuer à acheter", a commenté pour Bloomberg News Koji Toda, chez Resona Bank, soulignant en outre l'absence d'éléments porteurs. Peu avant l'ouverture, le gouvernement japonais a publié une série d'indicateurs de nature à alimenter les inquiétudes: les prix ont encore reculé en octobre, de même que la consommation des ménages, signes des difficultés de la troisième économie mondiale qui est retombée en récession aux deuxième et troisième trimestres. Les indices boursiers ont cependant limité leurs pertes, les investisseurs se réjouissant des mesures de soutien à l'économie que prépare l'équipe du Premier ministre Shinzo Abe dans le cadre d'une rallonge budgétaire. La semaine prochaine s'annonce chargée, avec au programme, la production industrielle japonaise lundi, la possible annonce jeudi par la BCE d'un nouvel assouplissement monétaire, puis vendredi les chiffres du chômage et de l'emploi aux Etats-Unis.
Les compagnies aériennes sanctionnées Sur les 225 composantes du Nikkei, 150 ont reflué vendredi, 64 augmenté et 11 ont stagné. Particulièrement en verve, Toshiba a progressé de 2,34% à 292,3 yens alors que le conglomérat devait tenir après la clôture une conférence de presse pour répondre aux critiques sur la non prise en compte dans ses résultats des pertes de Westinghouse, sa filiale nucléaire américaine. Les compagnies aériennes ont été à l'inverse sanctionnées après l'appréciation négative d'une maison de courtage, évoquant la chute des surcharges carburant et une concurrence accrue des compagnies chinoises: ANA Holdings a décroché de 1,76% à 351,1 yens et Japan Airlines (JAL) de 2,30% à 4 278 yens. Dans l'automobile, les titres phares ont évolué en ordre dispersé: Toyota a décliné de 0,22% à 7 670 yens et Honda de 1,30% à 4 013 yens, tandis que Nissan a gagné 0,69% à 1 310 yens. Du côté de l'autre secteur phare qu'est l'électronique, Sony a avancé de 0,74% à 3 264 yens et Panasonic a fini quasiment à l'équilibre (-0,07% à 1.403 yens). Les fabricants de LCD Sharp et Japan Display, qui avaient lourdement chuté jeudi, ont respectivement abandonné 5,71% à 132 yens et 0,76% à 377 yens. Selon des informations de presse, le géant informatique américain Apple, un de leurs plus importants clients, envisage de se convertir aux écrans organiques électroluminescents (Oled) pour les prochaines générations d'iPhone qui seront commercialisés en 2018. A noter enfin, le recul des trois mégabanques nippones: Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) a perdu 0,83% à 803,5 yens, Mizuho Financial Group 1,21% à 251,4 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG) 0,78% à 4 791 yens.