Lorsqu'on tient compte du fait que la moitié de nos ressources provenant des exportations hors hydrocarbures est composée des produits dérivés du pétrole, on en déduit qu'il y a nécessité d'élargir cette gamme de produits puisque les " intrants " sont d'origine algérienne. La matière première existe en Algérie même. C'est le pétrole. S'il est vrai qu'exporter du pétrole brut revient à exporter des richesses, comme cela est d'ailleurs admis par tous, les autorités du pays en tête, il conviendrait alors d'axer l'industrialisation sur les procédés de transformation du pétrole, à savoir développer les industries de la pétrochimie, là où sommeille un grand gisement de ressources. Qui a oublié l'essort de l'industrie du plastique qui avait culminé à un haut niveau durant les années 70 en Algérie, un secteur de transformation à haute valeur ajoutée ? La remarque a été faite à propos de l'abandon du processus d'investissement dans les industries de la pétrochimie. Les entreprises de transformation, dont on se rappelle la Snic qui a donné naissance à plusieurs entreprises dans le domaine de la pétrochimie sont encore en fonctionnement aujourd'hui, ou plutôt en production et dégagent des plus values qui leur assurent des bénéfices en dépassant le seuil où elles fonctionnent dans la zone de rentabilité. Sans doute que les autorités escomptent bien faire de la pétrochimie un enjeu de développement et un axe essentiel de la nouvelle stratégie industrielle.