Au plus profond de la crise du baril de pétrole, la loi de finances 2016 est intervenue selon le discours officiel pour la plus grande maîtrise directe des questions économiques et sociales et qu'elle repose essentiellement sur des mesures et des dispositions de développement économique qui soit alternatif à la rente pétrolière. Cela n'est nullement étonnant, tous les pays touchés par cette crise en font de même que l'Algérie, d'autant plus qu'il est question dés lors d'optimiser les ressources financières sur fond de baisse drastique des recettes pétrolières ; " mais sans remettre en cause les objectifs de croissance ni les équilibres sociaux ". Une forme de rétablissement du nationalisme économique et de la conscience collective pour faire face à ces imprévus aux conséquences graves sur la performance économique du pays, soit une réelle mobilisation qui permette de prendre conscience des enjeux économiques et sociaux imposés par cette conjoncture difficile. " Cette loi vise la gestion prudente des ressources budgétaires dans un contexte de crise financière tout en consacrant un cadre incitatif à la relance de l'investissement productif qui figure parmi les priorités du gouvernement comme une alternative indispensable à la politique de l'économie rentière. " Une économie productive et génératrice de valeur ajoutée. La stratégie du gouvernement vise également un pacte avec les forces sociales, c'est-à-dire la promotion des secteurs public et prive et l'instauration d'un partenariat entre eux dans un vocabulaire économique nouveau et moderne répondant aux exigences de l'étape en présence et ce, dans l'optique de développer un investissement intensif et plus étendu aux filières industrielles et technologiques. Une option à même d'avoir un impact important et certain sur la valorisation et la promotion de la production nationale, l'exploitation à plein temps des richesses nationales, assurer le bien économique, la justice sociale et le plein emploi. Pour certains économistes et spécialistes, il n'y a point de développement possible, il est quasi-impossible de rentrer dans un cycle réel de création d'emplois " sans mettre en pratique la science et la technologie, sauf à ne créer que des emplois à faible valeur ajoutée, comme c'est le cas depuis des années ". La recherche et le développement, l'agriculture, l'industrie, les TIC et le tourisme sont autant de secteurs vers lesquels l'économie nationale devra s'orienter et se convertir. Dans ce contexte, les perspectives tracées par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal dans son discours de politique générale (Plan d'action du gouvernement) demeurent les mêmes mais avec de nouvelles retouches. Certes, il existe aujourd'hui quelques succès dans ces secteurs stratégiques, mais comme relevé par les spécialistes, ils sont éparpillés et ne s'inscrivent pas dans les politiques globales de diversification de l'économie nationale et de mobilisation de la société. Dans ce sillage, il est indispensable d'aller vers une plus grande ouverture de l'entreprise nationale comme centre de création de richesses et d'emplois. Il faut regarder cet impératif en face. Un pacte économique est souhaitable pour le développement du pays. Il faut en priorité envisager un modèle alternatif à celui basé sur l'économie de rente. C'est dans ce contexte que le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques pourront réaliser avec succès le projet d'intégration économique. Enfin, dans le contexte mondial actuel marqué par, à la fois, l'extension et l'approfondissement de la mondialisation qui, de plus en plus, concerne, désormais, outre la sphère de production des biens et services, celle des normes et valeurs, l'Algérie, à l'instar de tous les pays du tiers-monde, se trouve directement concernée et interpellée. En effet, l'ampleur et le rythme des transformations que connait la problématique économique mondiale en pleine phase de reconfiguration, de par les conséquences des mutations impliquant toutes ses dimensions économique, technologique, environnementale, sociale, culturelle, géopolitique et géostratégique, pour l'essentiel, y apparaissent pleinement comme des déterminants majeurs, directs ou indirects pour inciter l'Algérie à la plus grande prudence et à prendre des précautions sur les plans économique et social afin d'éviter d'être surprise par ces mutations et ces transformations.