La Turquie, s'avérant être le principal consommateur du pétrole de Daech, garde la tête haute malgré toute accusation. Il faut mettre un terme au "soutien masqué" que le président turc Recep Erdogan apporte aux terroristes de Daech, appelle la vice-présidente du parti de gauche allemand. Afin d'endiguer la crise syrienne, il faut premièrement supprimer les sources de financement de Daech. Les terroristes se trouveraient ainsi privés de fonds et n'auraient aucune possibilité de recruter de nouveaux adhérents ni de se procurer des armes. Comme la structure interne du groupe serait ainsi sapée, il serait possible de libérer les territoires contrôlés par Daech. Alors que la polémique subsiste toujours autour du trafic illicite de brut de Daech, la Turquie semble elle figurer parmi les pays participant à ce trafic de pétrole et favorisant ainsi l'enrichissement de Daech. L'Occident refuse d'avouer que la Turquie est impliquée dans des transactions avec Daech. Cependant, même si certains faits peuvent être niés, les faits parlent d'eux-mêmes. La participation de certains membres du G20 au financement de Daech a été également évoquée lors du dernier sommet de l'organisation à Antalya. Quelque temps après, le public a pu également prendre connaissance de l'envergure du trafic créé par les djihadistes. Suite à cet avertissement lancé à Antalya, les forces aériennes russes ont lancé une chasse aux colonnes de camions-citernes transportant du pétrole de Daech. Jusqu'à récemment, ces actions étaient un secret de polichinelle. Les alliés occidentaux de la Turquie taisaient pudiquement l'implication d'Ankara dans le trafic pétrolier de Daech, mais la presse a tout de même pu publier certaines informations. De jour en jour, les preuves se sont accumulées et il est désormais absolument clair que Daech est une sorte d'entreprise familiale pour le président turc et ses enfants - son fils Bilal et sa fille Sümeyye. D'après la presse turque, Bilal Erdogan possède la société de transport maritime BMZ Group qui a des amarrages spéciaux dans les ports de Beyrouth et de Ceyhan, depuis lesquels le pétrole de contrebande est transporté vers les consommateurs japonais. L'opposition turque est aux abois avec le fils du président et rêve de le voir un jour derrière les barreaux. Mais bien que Bilal Erdogan soit mouillé dans l'activité des terroristes, il sera protégé contre toute poursuite judiciaire tant que son père sera chef de l'Etat. La fille du président, Sümeyye, mène une activité aussi intense que son père et son frère. Selon les médias, elle parraine un hôpital militaire dans le sud-est de la Turquie qui soigne des combattants de Daech transportés depuis la Syrie. Global Research News a obtenu ces informations d'une employée de l'hôpital sous couvert d'anonymat. La fille du président turc est également une personnalité politique connue. Ainsi, les intérêts commerciaux et politiques des Erdogan sont liés à Daech de manière assez particulière. Le soutien politique de la Turquie a longtemps permis à l'organisation terroriste d'élargir son influence et d'occuper des territoires des pays voisins, alors que les revenus "blanchis" par les Erdogan revenaient dans le budget des djihadistes, les aidant à poursuivre leur expansion. Il est évident que l'intérêt du président turc ne réside pas que dans le banal enrichissement. L'argent n'est ici qu'un moyen d'atteindre un objectif majeur qui est, selon les experts, rien d'autre que la reconstruction de l'Empire ottoman. Erdogan rêve de détrôner l'héritage de Kemal Ataturk pour lever sur la Turquie le drapeau noir du Khalifa. C'est pourquoi il a besoin de Daech et du pétrole. Et la Russie a perturbé ses plans, ce qui explique sa colère. En effet, la Russie a remarqué depuis longtemps l'afflux sur le territoire turc d'importantes quantités de pétrole provenant des gisements contrôlés par le groupe terroriste Etat islamique (EI). Pour sa part, le ministre syrien de l'Industrie de l'électricité Imad Khamis a mis en évidence l'importance de l'opération militaire russe en Syrie ayant permis de démasquer la perte de fonds étatiques. "Le gouvernement turc et d'autres groupements qui lui sont alliés ont joué un rôle important dans le vol du pétrole syrien. C'est l'un des facteurs ayant le plus grand impact sur le secteur pétrolier et énergétique (syrien)", a déclaré Imad Khamis à l'agence Sputnik. "Ces derniers temps, on a pu voir un grand nombre de citernes et de tankers transportant illicitement du pétrole syrien volé en Turquie bombardés par les forces armées russes. Cela a permis d'exposer au grand jour le volume de pétrole que perd le gouvernement syrien. Il en a besoin pour produire de l'électricité", a-t-il poursuivi. Le ministère russe de la Défense organise régulièrement des briefings où sont montrées des photos et vidéos présentant les résultats des opérations militaires des forces aériennes russes en Syrie. L'état-major général des forces aériennes russes a décrit, vendredi, l'un des nouveaux itinéraires de la contrebande du pétrole syrien extrait illégalement par les terroristes de Daech: des camions font tout d'abord un raccourci en Irak pour ensuite atteindre la Turquie. En effet, la Russie frappe Daech là où ça fait le plus mal, en détruisant des colonnes entières de camions citernes, utilisés pour la contrebande de pétrole vers la Turquie. Les forces aériennes russes ont effectué 121 sorties militaires en frappant plus de 400 cibles terroristes en Syrie, a rapporté le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. L'aviation russe a notamment détruit six objectifs pétroliers contrôlés par les terroristes de Daech, aussi bien qu'une colonne des camions-citernes se dirigeant vers la frontière turco-syrienne. Dans les provinces d'Alep et de Deir ez-Zor, le groupe de combat des avions russes a réussi à détruire six lieux d'exploitation pétrolière illégale. D'ailleurs, lors de la reconnaissance aérienne dans la région de la ville de Kafr Nabl, un avion russe a dévoilé une colonne de camions-citernes, utilisés par Daech pour la contrebande de pétrole vers la Turquie et accompagnée par des 4x4 équipés de canons antiaériens ZU-23. 20 camions citernes ont été détruits lors de l'opération, a précisé M. Konachenkov. La question à poser c'est combien l'Etat islamique gagne-t-il grâce aux gisements pétroliers qu'il contrôle en Irak et en Syrie et comment arrive-t-il à écouler son pétrole malgré les bombardements de la coalition occidentale. Selon certains experts, sans l'approbation des autorités turques Daech ne pourrait organiser un trafic pétrolier de cette ampleur.