Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, lundi dernier a entamé une visite de travail de trois jours en Algérie, voilà que le maire de Paris, Mme Anne Hidalgo effectue une visite de travail de deux jours à Alger. Elle a été accueillie hier à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene par le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. "J e suis venue pour faire en sorte que les relations entre Paris et Alger soient accélérées", a-telle indiqué précisant que les relations entre l'Algérie et la France "sont fortes". "C'est dans cet ensemble de bonnes relations que je suis venue auprès du wali pour faire en sorte que les relations entre Paris et Alger soient accélérées", a-t-elle souligné, ajoutant qu'"il y a des relations d'entente suite à des visites à la fois du président algé- rien à Paris et aussi du président français, François Hollande, ici à Alger". Elle a rappelé "Nous avons un très bel accord de coopération signé en 2003. Dans cet accord, il y a eu des réalisations. Il est en grande partie réalisé mais il faut achever ensemble ces réalisations". "Je suis là pour marquer cette amitié très forte et ce lien très fort entre Paris et Alger et puis accélérer cette coopération entre nos deux pays et faire en sorte que cette entente entre nos deux pays soit portée par les de deux capitales", a déclaré la maire. Paris et Alger ont signé en 2003 un traité d'amitié et ont engagé depuis cette date d'importants projets de coopération. ALAIN JUPPE "SATISFAIT" DE SA VISITE EN ALGERIE Pour sa part, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s'est dit mardi à Alger "satisfait" de sa visite en Algérie qu'il a qualifiée de "courte mais particulièrement dense". "Je suis très satisfait de ma visite en Algérie", a indiqué M. Juppé lors d'une conférence de presse animée peu avant son départ à l'aéroport international Houari Boumediene, soulignant que "cette visite a été courte, mais dense de par les activités que j'ai eues". Dressant le bilan de cette visite, l'ancien Premier ministre fran- çais, a relevé l'"excellence" des relations bilatérales qui, a-t-il dit, "se sont renforcées ces derni ères années dans divers domaines, notamment économique". Il a précisé que quelque 500 entreprises économiques françaises sont installées en Algérie, contribuant, a-t-il ajouté, à la création de 40.000 emplois. Dans le même sillage, M. Juppé a indiqué que "compte tenu de la conjoncture actuelle, marquée par l'effondrement des prix du pétrole, les entreprises françaises ont besoin d'un marché nouveau, de même que l'Algérie qui a besoin de diversifier son économie". Evoquant la radicalisation qui cible notamment les jeunes, M. Juppé a relevé que "l'Algérie dispose d'une expérience dans la lutte contre ce phénomène". Aune question sur la situation de crise en Libye et en Syrie, il a affirmé que "la solution passe par la réconciliation politique". Au sujet du flux migratoire, M. Juppé a estimé qu'il s'agit des "conséquences d'un déséquilibre régional", appelant les pays européens à "investir pour le développement des pays du Sud pour pouvoir maîtriser ce flux". Il a également souligné "la nécessité d'uvrer au règlement des conflits qui sont à l'origine de ce phénomène".