La stabilité politique acquise, une nouvelle Constitution, peut-être une nouvelle équipe gouvernementale dans les prochains jours, l'Algérie peut dans ces conditions favorables s'atteler sans hésitation aux tâches économiques et sociales les plus sensibles du moment. Elles sont pressantes et ardues, dans un climat de défis posés à la nation par une crise économique et financière qui en raison de la chute des cours pétroliers sur les marchés internationaux, aggravée par la sécheresse qui pointe à l'horizon, et l'urgence des échéances du programme quinquennal 2015-2019, constitue la réponse du gouvernement à tous ces problèmes. Cela implique le devoir de faire dans la réhabilitation de l'appareil de production et l'expansion de l'investissement. Faire redémarrer l'économie nationale va de pair avec la mise en valeur des richesses naturelles et surtout de donner la priorité aux secteurs stratégiques qui génèrent la croissance. C'est aussi aller résolument dans le sens d'un nouveau portefeuille d'investissement, pour combler le vide des revenus pétroliers. Cette forte crise astreint le gouvernement à s'atteler à la résolution des problèmes auxquels se trouvent confrontée la société algérienne. Il s'agit de prime abord de lutter contre l'inflation, la réduction de la masse monétaire qui s'est traduite depuis plus de deux ans par une importante dévaluation. Les difficultés et surtout la disette persistent. La sécheresse qui commence à s'abattre sur le pays, pourtant réputé chaud et humide, le déficit céréalier et autres produits alimentaires agricoles risque d'aggraver les problèmes tant le secteur agricole peut être perturbé par le faible niveau d'eau. Dans le cas de la persistance de cette situation, le mieux est d'opérer une restriction du débit des turbines des barrages jusqu'à une éventuelle saison de pluies. Devant une éventuelle dégradation exponentielle de la situation économique et sociale et ses conséquences inévitables sur la vie sociale, le recours à une nouvelle stratégie économique est plus que jamais urgent. Le gouvernement est mis devant le fait accompli, devant un grand défi à rassurer, tant la gestion de l'économie nationale, ne fut, loin s'en faut exempte de reproches très largement fondés. Des pêchés majeurs ont été commis dans l'industrie et l'agriculture et étaient en partie à l'origine de la détérioration de la production et de la productivité laissant l'économie nationale sous la dépendance des hydrocarbures. Les modes de gestion, qu'il s'agisse des secteurs stratégiques de l'économie nationale, de l'entreprise, sont de par leur nature même et où qu'ils se trouvent, perfectibles et, par conséquent, de caractère évolutif. Ils ne doivent pas donc constituer un dogme immuable, cela signifie que les structures de l'économie nationale peuvent être perfectionnées en fonction de l'expérience, des nouveaux objectifs à atteindre, du développement des forces productives, de l'évolution du degré de maturité des opérateurs et de la conscience sociale des travailleurs et de l'avancement du progrès. Cela exprime clairement les enjeux que représentent le développement et les défis et au cœur desquels la science et la technologie devraient occuper une place centrale, car elles en façonnent le quotidien et en conditionnent l'évolution et le devenir grâce à leurs applications pratiques qui assurent leur progrès et leur développement. Plus que jamais, c'est en cette période cruciale que traverse le pays que l'on ressent, le besoin et l'urgence de développer la science et ses applications, et de maitriser les techniques et les technologies au service du développement. En effet, l'Algérie a besoin de vaincre tous les problèmes économiques et sociaux. Elle a besoin d'améliorer les conditions de vie et de travail, de s'ouvrir davantage au présent et au futur, de meilleures perspectives. Le pays dispose pour cela du potentiel nécessaire de ressources tant humaines que naturelles. Il en a la stratégie, qu'il s'emploie à mettre en œuvre, en l'affinant selon les besoins.