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L'Algérie face aux défis présents et futurs
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Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2013

Financier et auteur de deux ouvrages : comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises.
Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de l'économie algérienne. Des analyses et des idées-débats d'une importance capitale sont abordées par nos économistes et experts distingués avec l'apport de nos grands titres de presse, entre autres, La Nouvelle République, El Watan, Le Quotidien d'Oran, Liberté, Le Soir d'Algérie, pour une sortie de crise vers le renouveau, en rapport avec une nouvelle vision des affaires qui cadre avec l'intérêt «quand l'entreprise va, tout va», qui constitue, en effet, les grands enjeux pour la croissance et l'emploi, le progrès social, voire la stratégie d'ouverture sur l'international tranchant avec une politique d'économie de rente où l'Etat semble vouloir aller avec l'actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, vers ce renouveau comme base de travail où les choses commencent à bouger pour redresser et relancer l'économie nationale, notamment cette dynamique actuelle de signature de contrats de partenariats d'économie mixte avec, entre autres, la France, la Turquie, l'Espagne, le Portugal, l'Italie. Mais rien n'est encore préparé sur le terrain.
En effet, le monde économique a complètement changé à l'heure de la mondialisation de l'économie et de la finance et devient cruel, au moment où notre développement économique manque de deux choses essentielles : premièrement, les compétences, qui constituent aujourd'hui une menace pour nos entreprises, alors que la réussite de l'entreprise moderne est avant tout faite d'hommes. Pour cela, il n'y a pas encore une politique qui doit capter les énergies humaines «cerveaux et bras» et enfin, une stratégie dans l'action.
Deuxièmement, l'activité économique en Algérie n'est pas entièrement dirigée par les lois économiques dont fondamentalement l'offre et la demande, où la mobilisation économique souffre de management opérationnel, l'une des causes de l'échec de l'efficacité économique.
Dès lors qu'il s'agit d'un défi économique d'actualité pour rendre l'Algérie meilleure, surtout dans le nouveau contexte de la mondialisation, à l'instar des pays émergents. Cela nous oblige à reconstruire notre industrie, déjà existante depuis les années 1970 dans toutes les branches d'activités, de quoi faire l'actualité dans l'espace maghrébin, africain et à bien développer une gouvernance industrielle, la meilleure contribution pour développer notre secteur agricole. Nous rappelons à cette occasion que l'Algérie était l'un des premiers pays industriels du continent africain dans les années 1970 et arrivait à produire presque la totalité de ses besoins et même à exporter l'excédent.
Il apparaît, à notre humble avis, qu'il s'agit d'un outil de grandes potentialités de croissance pour arriver à un taux de capacité de réalisation plus important où le taux s'établit à 5% du PIB actuellement pour passer à 25% en rapport avec les capacités installées et, par conséquent, améliorer le taux d'intégration de transformation de nos matières premières qui pourrait atteindre jusqu'à 50%. Il va sans dire que contribuer à la renaissance d'une industrie nationale pour relancer durablement l'économie algérienne hors hydrocarbures et mettre les jeunes à l'abri de toute mésaventure reste préoccupant. C'est dans cet esprit-là que notre fierté doit être comprise et manifestée avec rigueur qui plaide justement pour un Etat fort et respectable.
En effet, il faut rappeler que l'Algérie est affectée par un système économique rentier dont un dualisme s'accentue de l'économie étatique sur l'économie de marché qui bute aujourd'hui sur d'énormes problèmes et des contraintes socio-économiques. Qu'en est-il réellement ? l'accroissement des subventions, l'économie informelle, la corruption, la dégradation du pouvoir d'achat, la crise du logement, le chômage, l'inflation, la fuite des compétences managériales et autres à l'étranger et enfin un cadre législatif et réglementaire surchargé tantôt de droit public, tantôt de droit privé, ce qui a affaibli l'économie, les stratégies et les performances de nos entreprises et d'une véritable panne économique qui ne réconforte pas notre pays dans son rôle de force régionale au plan économique et de régulateur dans l'économie nationale, qui pèsent de plus en plus sur la stabilité sociale et la santé de l'économie de notre pays.
On voit bien que notre pays enregistre un retard considérable face à une situation qui semble fortement exposée à la crise lorsque l'on sait par ailleurs, que l'Algérie, dont la richesse est aujourd'hui essentiellement constituée des pétrodollars. En effet, la dépendance chronique du budget de l'Etat des recettes des hydrocarbures et notre économie n'arrive toujours pas à produire suffisamment et à parvenir à développer l'offre et à générer suffisamment de richesses, d'emplois et de technologies due essentiellement au manque d'ordre au sein du gouvernement des entreprises algériennes et d'ambitions des dirigeants d'entreprises notamment les entreprises publiques économiques continuent d'être un fardeau pour le Trésor public, mais aussi et surtout, d'un mode de gestion fortement étatisé et d'une économie politique qui n'existe pas.
Ce qui explique, aujourd'hui, un climat social particulièrement complexe et persistant dont les symptômes se manifestent à tous les secteurs d'activités qui affectent le bon fonctionnement de notre économie notamment, fortement coûteux pour la collectivité nationale au regard de la croissance de la dépense publique dont le niveau d'équilibre de notre budget par référence au prix du baril de pétrole passant de 37dollars à 110 dollars avec déficit et les surcoûts enregistrés sur la réalisation des projets qui se situent en moyenne entre 20% et 40%, l'évolution du taux démographique et d'une urbanisation massive. Tout cela présente aujourd'hui des facteurs anti-économiques et susceptibles de nuire aux perspectives de notre développement économique et par voie de conséquence constituent un sérieux problème de société.
Il ne se passe pas, en effet, un jour où la presse ne rapporte pas des mouvements de protestations sociales, tant du côté du secteur administratif que du secteur économique, ainsi que des manifestations qu'organisent les chômeurs, les demandeurs de logements. Et plus que cela, il y a la bureaucratie et les affaires inhérentes aux scandales de corruption qui viennent de secouer l'opinion publique, qui aggravent encore la situation tant elle constitue un frein à l'investissement et à l'amélioration du climat des affaires ,ce qui demeure regrettable sachant que l'Algérie reste le plus vaste territoire d'Afrique aux grandes potentialités et richesses, un marché stratégique notamment, aux portes de l'Europe et de l'Afrique auraient permis à notre pays de se développer économiquement et socialement et de rejoindre les pays dits émergents dont notamment la Russie, le Brésil, la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Indonésie, le Vietnam, les pays du Golfe…
Et par conséquent, répondre à toutes ces attentes sociales qui sont de nature économique et s'imposer dans les mutations régionales et capable de s'adapter aux évolutions des sociétés modernes pour une Algérie nouvelle. Ainsi, la dimension économique et la valeur humaine doivent être capitalisées à grande échelle dans les entreprises. C'est sans doute la voie la plus sûre, notamment le meilleur gage pour sortir de la problématique de la rente pétrolière et rétablir l'espoir en l'avenir, notamment réhabiliter les forces productives et les valeurs du travail comme vertus pour asseoir les bases de la paix sociale et d'un développement durable.
Si le gouvernement éprouve encore à ce titre le grand besoin d'une plus grande volonté de renforcer son contrôle et développer l'économie à travers la mise en œuvre des plans de relance, l'administration locale et les élus n'arrivent toujours pas à développer ces plans au niveau local ,c'est donc qu'il ne contrôlait pas assez, dans la mesure où notre pays reste dépendant d'une politique budgétaire restant otage de la rente et marquée par l'attitude de la pensée unique.
Il est bien clair que nous ne sommes pas pour l'heure en face à de problèmes de financement, mais plutôt à un choix politique face à ces nouvelles réalités qui imposent des stratégies d'ouverture dont il faut l'implication effective de nos entreprises et de nos banques, considérées comme le lieu réel de la création de richesses, l'investissement, l'emploi et à l'exportation hors hydrocarbures, garants d'une bonne politique économique du pays, plus particulièrement pour donner aux jeunes la garantie et l'espoir d'un avenir meilleur fondée sur une vie socio-économique plus équilibrée.
A notre humble avis, il n'est plus possible aujourd'hui où l'Etat, qui édifie l'économie et crée l'emploi en privilégiant les aspects financiers de la macro-économie sans se préoccuper de l'aspect du rôle et de l'influence des entreprises et des compétences à l'heure où l'actualité braque ses feux sur les grands rendez-vous de l'économie mondiale dont l'entrée de l'Algérie à l'OMC et le partenariat avec l'Union européenne (U.E) dans le contexte des mutations mondiales et régionales, d'une part, et sachant que la force productive doit reposer nécessairement sur les travailleurs, les entreprises et l'émergence d'une classe moyenne en général, d'autre part. C'est tout l'enjeu futur afin de garantir à chaque Algérien un emploi et un revenu stable et par conséquent offrir des perspectives ouvertes à l'économie nationale afin d'améliorer le quotidien et les conditions de vie des citoyens.
Il est bien évident qu'à ce titre se manifeste un besoin incontournable de l'heure celui d'intégrer la dimension humaine à valeur H, notamment de remettre l'échelle des valeurs à sa véritable place, notamment de miser sur des cadres qui ont du potentiel dans les stratégies, ce qui permettra réellement de voir accéder des compétences, facteur-clé pour le changement et le développement. N'est-il pas aujourd'hui temps de se pencher sérieusement sur le choix des PDG et membres du conseil d'administration, qui, à notre humble avis, ne sont pas des professionnels de l'économie ou du management, mais des cadres désignés sans aucun critère objectif, voire porteurs d'actions et le plus souvent sur la base de relations.
Il serait cependant souhaitable de mettre en œuvre une politique de restauration de l'équilibre budgétaire devant reposer sur des économies régionales et diversifiées pouvant, espérons-le, aider au développement pour que notre pays dispose de suffisamment de richesses, d'emplois et de technologies. Un élément fondamental de la politique économique aux fins de participation de la société civile et l'élite locale qui a pour but de trouver de vraies solutions et des résolutions de problèmes au quotidien et aux conditions de vie des citoyens. Et de préparation de lois économiques et de finances pour plus de cohérence et d'efficacité entre le système institutionnel de l'Etat (le gouvernement) et le pouvoir législatif (les élus).
Ainsi, aller vers le début d'une politique, rationaliser la gestion des ressources du pays, voire d'austérité concernant les dépenses publiques pouvant cerner au mieux les préoccupations économiques, sociales, le contrôle, l'efficacité et la transparence des finances publiques au niveau territorial. Il nous semble urgent d'ouvrir un débat national sur l'organisation de l'économie de l'Etat pour se consacrer davantage à l'administration économique pour évoluer vers un Etat régulateur et stratège pour mieux encadrer l'économie.
En d'autres termes à mieux dépenser, l'accumulation en fonds de régulation des recettes (FRR) provenant de la fiscalité pétrolière dont près de 6000 milliards de dinars (80 milliards de dollars). Cela nous oblige bien à mettre en œuvre une gouvernance publique par la nécessité d'institutionnaliser une super structure en état-major qui est celle d'une administration économique en la dotant de compétences certifiées aux normes managériales internationales qui consiste à mieux manager l'économie nationale et à concevoir la future architecture de l'économie de l'Etat qui s'accommode au nouveau monde de l'économie.
Un support organique d'observation, d'analyse stratégique et de coopération dont l'impact ne peut être que positif, le développement des relations plus solides d'une véritable démocratie économique et sociale entre l'Etat, le citoyen et les investisseurs et qui peut à l'évidence jouer un rôle majeur dans les réformes et aux plans tactique et d'action à l'impulsion gouvernementale où l'on peut promouvoir l'économie et fructifier la finance devant s'appuyer et s'articuler sur des règles de saine gestion intégrant les normes internationales d'évaluation et d'ingénierie financière et des techniques budgétaires pour mieux anticiper et gouverner l'environnement aux plans politique, social, économique et administratif, causes de déséquilibres et de tensions sociales actuelles.
Et enfin, coordonner les décisions pour assurer un meilleur rendement économique des ressources et de rationalisation des choix budgétaires pour réaliser les objectifs de la croissance et par conséquent, évaluer plus rigoureusement les secteurs d'activités selon des critères de performances. Une nouvelle politique budgétaire centrée beaucoup plus sur une économie politique. En somme, l'heure est aux solutions innovantes pour donner une base plus solide à l'indépendance budgétaire par rapport aux hydrocarbures, mais aussi de répondre à des préoccupations de l'heure dont notamment, la maîtrise des finances publiques et l'impératif de faire prévaloir la rigueur dans la gestion de nos ressources, le contrôle des actifs de l'Etat, la gestion du PIB et du patrimoine public en général en normes comptables internationales dont le but de préserver les deniers publics et pour plus de transparence et moins de corruption.


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