La priorité pour la majorité des 33 candidats en lice à la présidentielle du 6 mars prochain au Bénin, est le développement du secteur d'électricité en vue de dynamiser l'économie au cours du prochain quinquennat 2016- 2021, a constaté samedi, Xinhua à Cotonou, la capitale économique béninoise. Dans la plupart des projets de société des 33 postulants à la magistrature suprême du Bénin, figure en bonne place la révolution du secteur d'énergie électrique en vue d'impulser un véritable essor à l'économie nationale du Bénin "Dès l'entame du quinquennat, je lancerai la construction de la première centrale de production de l'énergie marine, d'une capacité de 500 mégawatts. La construction de la seconde centrale démarrera avant l'année 2020. A terme, le Bénin va couvrir non seulement ses propres besoins, mais deviendra exportateur d'énergie marine", a déclaré, l'ancien Premier ministre Pascal Koupaki, candidat à la présidentielle béninoise de mars 2016. L'ancien directeur Afrique du Fonds monétaire international, Abdoulaye Bio Tchané, postulant à la succession de l'actuel président béninois, Boni Yayi, n'entend pas accepter que le Bénin continue de subir les ravages des délestages et que 55 ans après son accession à l' indépendance, 75% des Béninois soient encore privés d'électricité. "L'accès à l'électricité est un droit et l'électricité que je veux pour les Béninois est une électricité qui permet de produire, de créer de la richesse et d'avoir accès à des services de base. Je veux d'une électricité qui pourra stimuler l'économie et créer des emplois et non une électricité d'aumône. C'est pourquoi je lancerai un grand programme d'investissements dans le secteur énergétique pour assurer l'autonomie énerg étique dans tout le Bénin et permettre à notre pays de devenir exportateur d'énergie vers d'autres pays de la sousr égion, dont le Nigeria", a-t-il affirmé. De même, l'actuel Premier ministre béninois, Lionel Zinsou, candidat du pouvoir sortant, estime que le taux d'électrification, d'environ 20% dont seulement 7% en milieu rural contre 56% en milieu urbain est largement insuffisant pour faire accroître l'économie béninoise au cours des cinq prochaines années. "Dès que nous allons accé- der au pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de mars prochain, nous allons faire, non seulement de l'accès à l'énergie un droit social fondamental et de l'accès à l'éclairage un nouveau droit humain, mais aussi augmenter la capacit é de production de l'électricit é à 1,000MW sur cinq ans", a-t-il affirmé. Depuis ces 10 dernières années, le secteur de l'énergie électrique au Bénin a enregistr é, de façon cyclique des crises plus ou moins importantes, dues essentiellement à des pénuries chroniques d'énergie électrique. En dépit de l'importance du réseau hydrographique, qui fait du Bénin un pays fortement irrigué, aucun barrage hydroélectrique de grande capacité n'existe dans le pays. Le seul barrage hydraulique est celui de Yeripao, au Nord- Ouest du pays, construit en janvier 1997. La microcentrale, d'une capacité de 500 Kw, fonctionne de façon saisonni ère et produit à peine 0,20 % de l'énergie électrique consommée au Bénin. Le potentiel hydroélectrique du pays est évalué à 700 MW mais on estime que la mise en valeur de ces ressources n'est économique que dans le contexte d'un marché plus vaste. La mise en valeur de ces ressources hydroélectriques est exposée par ailleurs à des difficultés géographique et climatique.