La crise du lait connaît son épilogue. Le problème serait sur le point d'être réglé. La Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), qui regroupe la majorité des laiteries privées, est optimiste. Selon le président de la section agro-alimentaire de la Cipa, Abdelwahab Ziani, c'est une affaire de quelques jours. Le temps que la subvention promise par les autorités concernées arrive. "On espère que cette crise ne va pas durer trop longtemps", dira Ziani. A cette crise qui revient à chaque fois, il faut des solutions définitives, selon Ziani. Pour cela, de l'avis de Ziani toujours, l'Etat doit changer de politique et ne plus subventionner le lait en poudre, mais plutôt s'intéresser à la production nationale de lait cru. "Il faut encourager le lait cru en Algérie. Donc, il faut une politique de subvention directe vers le fellah et le collecteur, et aussi multiplier le nombre de vaches, pour pouvoir produire plus de lait". Les premières négociations entre la Cipa et l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), rappelons-le, ont échoués la semaine passée, après presque une journée de discussions. Les négociations ont alors buté sur le prix de session qui n'arrange pas les transformateurs. Le prix proposé par les responsables de l'Onil a buté au niet catégorique des représentants des producteurs privés du lait et ceux de la Cipa présents lors du premier round des négociations. Les deux parties ne se sont pas mises d'accord également sur la question de la régularité de l'approvisionnement de la poudre de lait. Les transformateurs de lait en Algérie ont, lors des négociations, exposé le problème de l'insuffisance de la quantité de la poudre de lait à laquelle ils font face et qui constitue un handicap pour couvrir les besoins sur une longue période en attendant le réapprovisionnement de leurs entrepôts. Après l'échec des premières négociations, l'arrêt de la production s'est poursuivi dans toutes les laiteries du territoire national. Le statu quo est ainsi maintenu par les producteurs privés qui semblent déterminés à mettre la pression sur les pouvoirs publics pour le règlement de cette situation. Une situation, justement, qui s'est traduite par la décision des propriétaires des laiteries privées de mettre à l'arrêt leurs machines et cesser la production du lait qu'ils ont lancé depuis quelques jours. A rappeler qu'à l'issue de la réunion tenue entre la Confédération interprofessionnelle des producteurs algériens (Cipa) et les producteurs frondeurs, une grève nationale a été décidée conjointement par les deux parties. Une situation qui a perturbé le cycle de production et a créé une nouvelle crise au niveau du marché de la consommation qui s'est répercutée négativement sur les ménages.