L'objectif de cette rencontre est de réunir les conditions de réussite des différentes campagnes de production halieutique, notamment pêche aux petits pélagiques, ensemencement au niveau des barrages, à travers la préparation et la valorisation des infrastructures sectorielles. L'atelier chargé de plancher sur l'enrichissement de la feuille de route du projet "ports et barrages bleus 2016" destiné à promouvoir les productions halieutiques (pêche maritime et continentale) a été organisé avant-hier à Batna. L'opération Ports et barrages bleus 2016 s'articule autour de trois modules, le premier, principal, comporte un ensemble d'activités en relation directe avec les différentes campagnes de production préparatifs de la campagne sardine, campagne d'ensemencement, exposition des activités et des produits, évaluation des infrastructures portuaires. Le deuxième, complémentaire, est relatif aux questions environnementales liées à un ensemble d'activités ayant trait à l'entretien et à la préservation des milieux dans lesquels évoluent les professionnels, les espèces exploitées et ayant une incidence sur la préservation de la santé du consommateur exposition des activités des associations de préservation des milieux de production, nettoyage des infrastructures. Quant au troisième module, il a trait aux activités développées en association avec les activités sectorielles (tourisme, sports aquatique et subaquatique. Initié par l'antenne locale de la direction de la pêche et de l'aquaculture (basée à Sétif), cet atelier s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan Aquapêche-Algérie 2015-2019. La rencontre qui regroupe des représentants de tous les secteurs concernés par cette activité, sera sanctionnée par des propositions à même d'enrichir la vision prospective de développement des activités de l'aquaculture pour l'année 2016, a souligne Aissa Mechenane, responsable de l'antenne locale de la pêche et des ressources halieutiques. Les intervenants, qui ont salué cette initiative qui favorise une "approche de proximité et une identification correcte des problématiques traitées", ont considéré que "si d'importants investissements ont été consentis dans le domaine des infrastructures, il reste à investir dans l'accompagnement des activités à caractère économique, social et écologique". Il a été relevé que cet atelier "constitue une plate-forme de débat autour des moyens à même d'améliorer la productivité de l'aquaculture et, partant, de contribuer au mieux au développement durable". Il a été aussi proposé pour atteindre les objectifs assignés, le développement de l'intégration de l'aquaculture dans l'activité agricole. Pour rappel, l'opération ''ports et barrages bleus 2016'', initiée par le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, sera lancée le 7 mai prochain au barrage de Koudiet Medouar, près de Timgad (Batna).
Appel à une stratégie commune pour promouvoir la pêche artisanale Par ailleurs, l'adoption d'une stratégie régionale commune pour le développement de la pêche artisanale en Méditerranée et dans la région de la Mer noire a été recommandée, mercredi à Alger, à l'issue de la conférence régionale de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM). Dans ce cadre, les participants à cette rencontre de trois jours ont appelé à la mise en place d'un programme d'assistance technique au profit des pays les moins développés de ces deux régions. Une démarche qui devrait être précédée par le lancement d'une étude socio-économique afin de récolter les données permettant d'identifier avec précision l'apport de la pêche artisanale pour l'économie de chaque pays. Parmi les recommandations figurent aussi la nécessaire implication des pêcheurs dans la gestion des aires marines protégées et la promotion de la coopération intersectorielle en vue de garantir la sauvegarde et le développement de la pêche artisanale en tant que métier mais aussi en tant qu'activité bénéfique à l'économie du pays. La facilitation de l'accès aux crédits bancaires a été, d'autre part, l'un des points défendus par les experts de la CGPM qui plaident parallèlement pour le lancement de programmes publics pour le financement des pêcheurs artisanaux. Selon les participants à la conférence, l'adoption de réglementations assurant une meilleure gestion des aires marines protégées et la création de coopératives de pêcheurs artisanaux représentent des éléments importants. Ils ont préconisé, en outre, l'amélioration des conditions socio-économiques des pêcheurs pour mieux contribuer aux économies de leurs pays respectifs. D'autre part, il a été recommandé d'œuvrer activement en vue de sauvegarder le savoir-faire traditionnel qui s'avère être naturellement respectueux de l'environnement. Afin d'être encore plus proche de la réalité des pêcheurs artisans, il a été conseillé de faire le nécessaire pour maintenir un contact permanent entre les membres de la CGPM et les communautés de pêcheurs à travers les pays de la Méditerranée et de la Mer noire. Encourager les femmes à investir le créneau de la pêche traditionnelle est aussi l'un des souhaits formulés par les membres de la CGPM. En tout, 200 experts et représentants d'organisations internationales et régionales liées au métier de la pêche ont participé à cette conférence. Selon la CGPM, la pêche artisanale représente plus de 80% de la flottille de pêche de la région et contribue à hauteur de 25% de la valeur totale des débarquements provenant des pêches de capture. En Algérie, plus de 90% des professionnels du secteur de la pêche activent dans cette branche. A l'ouverture des travaux de cette rencontre internationale, le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Sid Ahmed Ferroukhi a souligné que "le rôle joué par la pêche artisanale en matière de création d'emplois, de subsistance des populations de pêcheurs artisans, de désenclavement des zones le long du littoral algérien et en matière de contribution au développement local, a fait de cette activité l'une des plus importantes priorités de développement du secteur".