Le programme du président de la République affirme nettement la volonté de valoriser le potentiel halieutique par une démarche visant à réhabiliter ce secteur. La communication présentée à cette occasion par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a porté sur un point de situation sur le secteur pour la période 2000-2007, et ses perspectives de développement à l'horizon 2013. La stratégie mise ainsi en place, consiste à réunir les conditions nécessaires à un développement pérenne de ses activités. Ainsi, une série de mesures ont été mises en place pour conforter l'acte de production considéré comme le levier de la politique économique du secteur. Six grands domaines d'activité sont alors ciblés pour assurer le décollage économique du secteur. Il s'agit de la modernisation des pêches maritimes. Dans ce contexte, sept nouveaux ports ont été réalisés pour permettre l'exploitation de nouveaux bateaux de pêche dans les localités de Boudis, Béni Haoua, Sidi Lakhdar, Gouraya, El Djamila, Tigzirt et Collo. Aussi, des travaux sont en cours pour la réalisation de deux autres abris de pêche à Kristel (Oran) et Marsat Ben M'Hidi (Tlemcen), en plus de la réalisation de vingt plages d'échouage le long du littoral pour le développement de l'activité de pêche artisanale. Le deuxième domaine d'activité concerne la préservation et l'accroissement des ressources halieutiques, ainsi que le développement des industries de soutien, qui constitue également un des principes de la stratégie sectorielle. C'est ainsi qu'ont été mis sur pied en amont des chantiers de construction navale et des ateliers d'entretien et de maintenance et en aval des unités de transformation et des chambres froides et tunnels de congélation. Au plan des infrastructures de développement, on notera la réalisation de deux structures pilotes d'élevage de coquillage à Bou-Ismaïl, et de pêche continentale au barrage de Boukerdane, le lancement des travaux de réalisation de trois structures pilotes d'élevage de crevettes à Oued EI-Kébir, de l'aquaculture marine au Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA -Tipaza) et de pisciculture d'eau douce à Harreza. L'action du secteur s'est traduite par la réalisation d'une série de campagnes d'ensemencement des plans d'eau, couvrant une quarantaine de wilayas. L'essor d'une industrie aquacole commence par se traduire sur le terrain, à l'image de la réalisation de deux unités pilotes d'élevage de moules et d'huîtres à Tamentfoust et Aïn Tagourait, d'une capacité de production cumulée de 100 tonnes/an. La promotion des activités de formation constitue également l'une des priorités du secteur. En effet, conformément à la nouvelle carte de formation adoptée en février 2004, un certain nombre d'actions ont été initiées. Elles se sont traduites par la promotion de l'Institut des pêches et de l'aquaculture d'Alger en Institut national supérieur des pêches et de l'aquaculture (INSPA), la promotion des écoles de formation d'Oran et de Collo en instituts régionaux ainsi que la refonte des statuts de quatre autres établissements (EI-Kala, Annaba, Cherchell et Béni Saf) élargissant leurs activités de formation aux domaines de l'aquaculture, le recentrage et l'adoption des régimes des études et programmes de formation par leur mise en adéquation avec les standards internationaux, la mise en place de laboratoires spécialisés et d'ateliers de travaux pratiques dotés de moyens pédagogiques performants dont, notamment, des simulateurs de navigation et de pêche et l'acquisition d'un bateau de formation en février 2008 (bien 2008). Cette phase a été, en outre, caractérisée par le renforcement des capacités de l'encadrement pédagogique à travers la formation de formateurs du secteur. Durant la période 2000-2007, 13 823 élèves ont été formés, soit, en moyenne, près de 2.000 diplômés par an. Plus de 7.500 jeunes ont été formés au titre de la démarche d'encouragement de l'emploi dans le cadre des dispositifs de micro-crédits. Cependant, le développement de la recherche appliquée est la dernière mesure recherchée par le secteur de la pêche et des ressources halieutiques. Des mesures importantes ont été prises parmi lesquelles une unité de recherche rattachée au Centre national d'études et de documentation pour la pêche et l'aquaculture (CNDPA), la mise en place de neuf équipes de recherche ainsi que la mise en oeuvre de neuf projets de développement, et la création, de cinq stations d'expérimentation régionales à Béni Saf, Tipaza, Aïn Defla, Ouargla et El-Tarf, et l'acquisition d'un navire de recherche pour le suivi et l'évaluation des ressources halieutiques, d'un montant de 600 millions de dinars.