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Pétrole : Le marché verra fin 2016 les effets d'une production réduite hors Opep
Publié dans Le Maghreb le 13 - 03 - 2016

Le rééquilibrage partiel du marché pétrolier, toujours plombé par une offre excédentaire, va réellement démarrer dans la deuxième partie de l'année, avec la baisse plus forte de l'offre dans les pays hors Opep, et un retour de l'Iran moins fracassant que prévu, selon l'Agence internationale de l'énergie.
"Les prix bas et la baisse des investissements ont clairement commencé à avoir un impact sur la production de pétrole dans les pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole", a estimé l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole publié vendredi. Face à la persistance des prix bas de l'or noir, et malgré un léger rebond ces dernières semaines, cette production devrait baisser de 750 000 barils par jour (b/j) cette année contre une estimation précédente de 600 000 b/j. L'essentiel de la baisse viendra des Etats-Unis, où seront pompés 543.000 barils par jour en moins en 2016, selon le bras énergétique des pays de l'OCDE. Mais, ajouté à une croissance de la demande que l'Agence, basée à Paris, estime à 1,2 million de barils par jour (mbj) cette année, il faudra attendre le second semestre pour que cela ait un effet sur le marché.
Fin 2016, le surplus d'offre devrait être ramené à 0,2 mbj, contre encore 1,9 mbj au premier trimestre, ce qui devrait permettre d'achever le rééquilibrage en 2017, avec en ligne de mire une remontée des prix. "Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas", estime ainsi l'AIE. Sur fond de discussions autour d'un accord plus étendu entre de grands pays producteurs pour réguler l'offre et d'affaiblissement du dollar, les cours du brut sont repartis à la hausse depuis un mois, évoluant désormais autour de 40 dollars le baril, après être tombé sous les 30 dollars en janvier. Mais l'AIE estime qu'il est "peu probable" qu'un accord sur un gel du niveau de la production "affecte l'équilibre offre/demande de manière substantielle au premier semestre 2016". La production a globalement baissé en février de 180 000 b/j, dont 90 000 b/j parmi les membres de l'Opep à cause d'attaques contre des oléoducs en Irak et au Nigeria. L'Arabie saoudite a elle maintenu des volumes pompés stables.
Mais la production du cartel reste supérieure de 1,8 mbj à ce qu'elle était un an plus tôt.
"Les producteurs américains ont fermés 106 puits supplémentaires en février (...) et les projets de production ont été abaissés au Brésil, en Colombie, en Chine et au Kazakhstan", constate l'AIE.

Retour "progressif" de l'Iran
Le mois de février a aussi eu la particularité d'être le premier mois complet où l'Iran a pu exporter librement son brut, après la levée des sanctions internationales mi-janvier.
Comme attendu, la production a augmenté, de 220 000 b/j, selon l'AIE. Et les exportations iraniennes ont bondi de 300 000 barils par jour depuis le début de l'année, estime l'organisme, un chiffre "plus modeste que la hausse de 400 000 b/j annoncée par Téhéran", début mars.
Téhéran avait annoncé vouloir augmenter dès la levée des sanctions sa production de 500 000 b/j. Et début mars, le ministre iranien du pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, avait indiqué que les exportations de son pays avaient augmenté de 400 000 b/j pendant le mois iranien de Bahman (21 janvier-19 février), pour atteindre 1,75 mbj.
"Le retour de l'Iran sur le marché a été moins important que ce que les Iraniens avaient annoncé. (...) Provisoirement, il apparait que le retour de l'Iran sera progressif", a remarqué l'AIE.

La Russie contrôlerait 73% de l'offre mondiale de pétrole
Le rôle de la Russie dans la crise actuelle du pétrole est de plus en plus en train de changer. Comme l'influence de Riyad s'affaiblit progressivement, Moscou a commencé à jouer un rôle important dans la détermination des prix du pétrole.
Dans le contexte de la crise pétrolière actuelle, Moscou a joué un rôle décisif dans la formation d'un nouveau cartel, qui pourrait conduire à un nouvel ordre géopolitique, rapporte le quotidien allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten.
Après la première réunion entre la Russie, le Qatar, l'Arabie saoudite et le Venezuela en février, un nouveau round de négociations aura lieu mi-mars, mais cette fois avec la participation de plus de pays. Si la Russie est en mesure de parvenir à un consensus lors de cette réunion, elle pourra renforcer son rôle de leader sur le marché du pétrole et même contrôler la plupart de l'offre mondiale de pétrole, écrit l'édition. Avant la crise, l'Arabie saoudite était le principal pays qui déterminait les tendances sur le marché pétrolier, mais actuellement son influence est considérablement affaiblie. En outre, les relations amicales entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis se sont également détériorées après que Washington a soutenu la levée des sanctions contre l'Iran et a signé l'accord sur le programme nucléaire iranien. La chute des prix du pétrole peuvent contribuer à une coopération plus étroite entre l'Arabie saoudite et la Russie. Bien que les pays ne soient pas parvenus à un accord sur la crise syrienne, la crise pétrolière actuelle pourrait ouvrir la voie à une coopération entre les deux pays. La participation active de la Russie dans la lutte contre Daech permettrait à Moscou d'obtenir le soutien de l'Irak. En outre, si la Russie est en mesure de négocier un accord entre son allié iranien et l'Arabie saoudite, elle sera alors le chef de file de tous les principaux pays producteurs de pétrole, qui représentent 73% de l'offre mondiale de pétrole, conclut le quotidien allemand.

Les cours du brut en hausse
Les cours du pétrole sont repartis à la hausse vendredi à New York, les investisseurs redevenant optimistes sur les perspectives de rééquilibrage du marché après un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Energie (AIE). Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a gagné 66 cents à 38,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), une progression sur la semaine de 7,18%. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 34 cents à 40,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Le marché gravite sur l'idée qu'on va assister à un resserrement des données fondamentales de l'offre et de la demande, a souligné Gene McGillian, chez Tradition Energy. Cette perception, qui s'est fait jour le mois dernier après l'annonce d'un gel de production par les deux plus grands producteurs au monde l'Arabie Saoudite et la Russie, a été encouragée vendredi par un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), émanation de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L'Agence note dans son rapport que les prix bas et la baisse des investissements ont clairement commencé à avoir un impact sur la production de pétrole dans les pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, à commencer par les Etats-Unis, où l'Agence s'attend à une baisse de la production de 530 000 barils par jour (b/j) cette année.
Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas, souligne aussi l'AIE, qui précise que fin 2016, le surplus d'offre devrait être ramené à 0,2 million de barils par jour (mbj), contre encore 1,9 mbj au premier trimestre, ce qui devrait permettre d'achever le rééquilibrage en 2017. Dans l'après-midi, la société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé de son côté une nouvelle baisse, de 6 unités, du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, confirmant les espoirs de baisse de production dans le pays. Enfin Bob Yawger, chez Mizuho Securities, a signalé l'impact positif des décisions prises jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) revenant à injecter des liquidités pour stimuler l'économie: l'argent gratuit est toujours positif pour les matières premières, a-t-il dit.
Les cours bénéficiaient en outre de l'affaiblissement du dollar face à l'euro après les annonces de la BCE: les échanges étant libellés en billets verts, tout recul du dollar bénéficie en effet aux acheteurs munis d'autres devises.
Les Bourses profitaient également vendredi des décisions de la BCE, et pour le marché du pétrole, la hausse du prix des actions conforte l'optimisme du côté de la demande, a noté de son côté Tim Evans, chez Citi.
Pour autant la plupart des analystes notaient que la reprise des cours restait très fragile, ce qu'a montré l'évolution des cours en dents de scie durant la semaine. L'année dernière au printemps on avait bondi de 20 dollars avec ce type d'espoir (sur une réduction de la production), avant que le marché abandonne tous ses gains comme on n'a pas vu baisser l'offre, a rappelé M. McGillian. Cette semaine les chiffres du ministère de l'Energie ont montré que les Etats-Unis produisaient encore plus de 9 millions de barils par jour, ce n'est pas à une chute libre à laquelle on assiste mais à une baisse très progressive, a-t-il ajouté. M. Yawger a également noté que la reprise des cours risquait de ne pas durer, car il y a toujours une quantité record de brut dans le monde, et particulièrement aux Etats-Unis, où le remplissage du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud) approche dangereusement de sa capacité maximale. Jeudi les cours avaient fléchi en raison de l'émergence de doutes sur la tenue d'une réunion des grands pays producteurs le 20 mars, comme l'ont rappelé les analystes de Commerzbank, faisant allusion au refus de l'Iran de s'associer à un gel de production. En Asie, les cours de l'or noir étaient de nouveau orientés à la hausse, mais les gains étaient limités faute d'assurance sur la probabilité qu'un accord international permette de mieux aligner l'offre avec la demande.
Des doutes sont apparus quant à la réunion en Russie des producteurs le 20 mars, l'Iran, qui vient de reprendre ses exportations, s'opposant à geler son niveau de production.
Même si la réunion a lieu, les analystes sont loin d'être convaincus qu'elle débouchera sur un accord. L'idée d'un gel de la production, pour contrer l'excédent d'offre qui plombe les prix depuis près de deux ans, avait émané de discussions en février entre l'Arabie saoudite et la Russie notamment. Dans les échanges électroniques matinaux en Asie, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril prenait 43 cents à 38,27 dollars vers 02h50 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, pour livraison en mai, gagnait 44 cents à 40,49 dollars. La principale question désormais pour les marchés pétroliers est de savoir si l'Opep et les producteurs non membres vont s'entendre, a déclaré Bernard Aw, analyste chez IG Markets à Singapour. Même s'il y a un rebond des prix à court terme, les fondamentaux restent inchangés. L'offre est toujours excédentaire et même en cas de gel, l'offre sera trop haute, a-t-il ajouté.
Si la réunion échoue, les prix pourraient même redescendre à 30 dollars ou en dessous.


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