L'éradication de l'épidémie du virus Ebola en Guinée a été rendue possible grâce au soutien indéfectible de ses pays amis et ses partenaires techniques et financiers qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour lutter efficacement contre cette maladie qui sévissait dans trois pays de l'Afrique de l'ouest. Parmi ces pays, figure en bonne place la Fédération de Russie qui, grâce à la compagnie Rusal, a fait preuve de l'excellence des relations d'amitié et de coopération existant entre les deux pays. Depuis les premières heures de la déclaration officielle de l'épidémie à virus Ebola en Guinée, Rusal s'est montrée solidaire à la Guinée en lui apportant son assistance dans la fourniture des vivres et des médicaments aux hôpitaux, la construction d'un centre de recherche en épidémiologie, microbiologie et de soins médicaux (CREMS) et l'envoi de laboratoires mobiles pour la célérité des examens médicaux des Guinéens. C'est dans ce cadre qu'une table-ronde a été organisée le mercredi 16 mars 2016 à Moscou pour tirer les leçons et les perspectives dans la lutte contre cette maladie après la découverte d'un nouveau vaccin par la Fédération de Russie. Etaient présents à la rencontre côté russe, la ministre de la Santé, Veronika Skvortsova, le chef de Rospotrebnadzor Anna Popova et le PDG de Rusal, Oleg Déripaska. Côté guinéen, on notait la présence d'une forte délégation conduite par le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr. Abdourahmane Diallo et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé. Au cours de cette table-ronde, le président guinéen Alpha Condé a, par message vidéo, salué les efforts de Rusal dans la lutte contre le virus Ebola en Guinée. " Les aides et assistance de la Russie sont nombreuses depuis notre indépendance, mais dans le cadre spécifique de la riposte contre le virus Ebola, il pourrait être cités, entre autres, à travers la société Rusal, les dons de médicaments à l'hôpital national de Donka, le centre épidémiologique CREMS à Kindia, sans compter l'hôpital mobile militaire de campagne et des vivres ", a-t-il déclaré aux partenaires russes. A rappeler qu'au terme de cette rencontre, les autorités russes et la compagnie Rusal ont promis que les premiers essais du nouveau vaccin contre Ebola se fera au centre médical de Rusal en Guinée. Nouveaux cas d'Ebola, un centre de traitement rouvert Deux malades d'Ebola identifiés dans le sud de la Guinée après le décès de deux membres de leur famille atteints par le virus ont été admis dans un centre de traitement, a annoncé vendredi l'ONG Alima. Elle les a pris en charge. Il s'agit d'"une mère et de son fils de 5 ans", a indiqué de son côté l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué, précisant avoir été alertée sur une possible résurgence d'Ebola en Guinée depuis le 16 mars, à la suite de décès inexpliqués dans une famille présentant des symptômes du virus. Les équipes dépêchées sur place par l'OMS et le ministère de la Santé "s'efforceront d'enquêter sur l'origine des nouvelles contaminations et d'identifier, isoler, vacciner et surveiller tous les contacts des nouveaux cas et des morts", ajoute l'organisation. Selon un communiqué d'Alima, "deux patients confirmés Ebola ont été pris en charge par l'organisation Alima (The Alliance For International Medical Action) qui a rouvert en urgence le centre de traitement Ebola de N'Zérékoré, en Guinée forestière", à une centaine de kilomètres de Koropara, où les nouveaux cas ont été signalés. "Nous espérons que ce nouveau foyer sera très vite circonscrit car aujourd'hui les autorités et les communautés se sont approprié les bonnes pratiques pour lutter contre la maladie", a dit le président d'Alima, Richard Kojan, présent en Guinée, cité dans le texte. L'ONG, qui a participé à l'expérimentation d'un traitement antiviral japonais prometteur contre Ebola, assure en Guinée "des soins médicaux et un soutien psychosocial à près de 115 patients guéris". Le virus Ebola a été identifié sur deux personnes d'une même famille décédées dans le sud-est de la Guinée, ainsi qu'au moins deux de leurs proches, les deux premiers cas signalés dans ce pays depuis que la fin de l'épidémie y a été proclamée le 29 décembre, a annoncé jeudi le gouvernement. Une source proche de la Coordination locale de lutte contre Ebola a précisé sous le couvert de l'anonymat que les deux personnes décédées étaient un couple marié. Jeudi matin, l'OMS avait pourtant annoncé l'arrêt présumé de "toutes les chaînes de transmission initiales" de l'épidémie en Afrique de l'Ouest après la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine.