L'esplanade de Riadh El Feth, (OREF) abrite, depuis dimanche dernier, l'ultime semaine culturelle des villes d'Oran et de Mila, organisée dans le cadre de “Alger, capitale de la culture arabe ”, une manifestation qui tire à sa fin. Prévue du 23 au 27 décembre prochain, ce rendez-vous artistique s'est ouvert sous les rythmes des tambours et de la ghaïta, l'immuable Karkabou qui ouvre les bals de toutes les semaines culturelles qui se sont déroulées durant l'année. Sous ses sons folkloriques, le public n'a pas apprécié le documentaire sur la capitale de l'Ouest, Oran, diffusé en même temps sur un écran plasma géant. Mila, une ville ancienne a été représentée par sa richesse industrielle, sa tradition séculaire dans l'art de la poterie, la boiserie, la dinanderie, la couture traditionnelle, la tapisserie tendance arabe, la sculpture sur cuivre, l'art culinaire et en premier la recette du chef, Mahwer, ces pates typique de la ville….. Selon le responsable de la culture de cette ville “la spécificité de notre exposition est de présenter notre patrimoine artisanal, c'est une façon à nous de faire revi-vre ces us et coutumes perdus”. El Bahia, présentée sous les tentes comme dans une maquette vivante, a fait de son côté découvrir une riche exposition, celle surtout se rapportant au fameux Musée national Zabana, présenté à coup de grands tableaux, relatant comme dans un roman, l'histoire de cette ville, de la colonisation hispanique, en passant par celle ottomane, jusqu'à la française. Le public a également découvert une autre exposition de photographie celle-là, exprimant en clair obscur, les personnalités artistiques qui ont marqué non seulement cette ville mais aussi tout le pays, à l'image des inamovibles, Blaoui El Haouari, Ahmed Wahbi, Cheikh Abdelkader Khaldi, l'écrivain Mustapha Ben Braham, le grand professeur-artiste Zoubir Rahal. Oran par les planches a été conté par d'autres photographies, se rapportant au théâtre régional de la ville et les figures marquantes du 4e art local tel le défunt Abdelkader Alloula, Sirat Boumediene, Ould Abderahman Kaki et de Hadjouti Boualem. Le coin du touriste a été étoffé par, d'abord la situation géographique de cette ville balnéaire, avec ses plages, ses infrastructures touristiques, ses principaux sites touristiques à l'exemple des ruines romaines de Bethioua, le palais du Bey, la mosquée du Pacha, le mausolée de Sidi Lahouari et du Fort de Santa Cruz…dans ce même passage, des tableaux d'art contemporain, l'illustration des robes oranaises “El Blouza El Wahrania”, décoration sur verre, décoration d'intérieur, gâteaux traditionnels et pâtisseries modernes, présentée par l'école Famina, bijoux traditionnels. Oran, la ville par excellence du “chir el malhoun” (la poésie orale) peut etre regardée par une voix, ou alors des voix, celle des medahate, hénné à la main, chantant des morceaux de musique populaire à l'intérieur de cette khaïma dressée au fond des stands. Faire un tour à l'interieur de ces dizaines de khaïmas dressées au centre de l'Agora de Riadh El Feth, c'est comme si l'on foulait les pieds dans ces contrées qui nous mettent de par leur folklore de la diversité, mais aussi de la richesse du patrimoine culturel algérien. Un patrimoine qui s'est tout de même conservé malgré le passage du temps, malgré les invasions, et malgré la terreur qui a gelé pour un temps les tentatives. Encore deux semaines culturelles consacrées à trois wilayas : Constantine, Tlemcen et Alger, et la boucle sera bouclée.