Si le Panaf de 1969 était placé sous le signe des Indépendances, celui de 2009 se veut celui de la résurrection et de la renaissance culturelle. Une tâche ardue, à savoir la médiatisation du Panaf, a été exécutée honorablement par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, depuis plusieurs mois déjà. Un événement de taille dont elle en fait presque une affaire personnelle en vue de fédérer toutes les énergies du peuple pour aller dans une même direction: fêter dans le faste le retour de l'Afrique sur la scène mondiale et surtout «donner la vraie image d'un pays, qui se reconstruit, un pays debout, ouvert et riche culturellement». Après «Alger, capitale de la culture arabe» où elle a contribué pour la réussite de cette manifestation, la voilà qui récidive haut la main en soutenant de pied ferme la Palestine à qui sont dédiées de nombreuses manifestations culturelles. La Palestine étant cette année capitale de la culture arabe. Fidèle à ses engagements, la promesse de l'édition de 1000 livres arabes a été tenue. Aussi, dans le cadre du Panaf ce sont plus de 200 livres d'auteurs africains qui seront mis à la disposition du public. Le Festival panafricain, Mme Toumi en a fait un sacerdoce. Il est de tout ses combats. La semaine dernière, lors de la tenue de la 2e édition du Festival international de la littéraire et du livre de jeunesse, Khalida Toumi a été vue se mêler à la foule. Dans une visite informelle et impromptue, la ministre de la Culture, venue s'enquérir de l'ambiance et surtout des conditions du déroulement de la manifestation, s'est longuement entretenue avec les familles pour les rassurer quant à la mise en application de bonnes mesures de sécurité à même de garantir l'organisation du Festival panafricain. Car elle ne cessera de dire: «La plus belle carte de visite d'un pays c'est sa culture, ce festival est une occasion en or pour tous les Africains et Algériens, y compris pour démontrer que l'Afrique est le berceau de l'humanité notamment. On va capitaliser notre talent dans le continent et aussi dans la diaspora. Ce festival n'est pas une affaire qui concerne le ministre de la Culture seulement, mais notre conviction est que le festival est une initiative de l'Union africaine, laquelle a chargé l'Algérie de son organisation, avec son Etat, sa société civile et son public. Il s'agit de donner du bonheur aux gens et cela n'a pas de prix.» Pour rappel, le Festival culturel panafricain est organisé sous l'égide de l'UA qui a adopté la proposition de l'Algérie d'accueillir cet événement, lors de sa réunion à Khartoum en 2006. En effet, en dépit des années de la tragédie nationale seule, l'Algérie a accepté de relever ce défi. Autrement dit, mettre en avant «la Renaissance culturelle de l'Afrique» sous le slogan: «Africa is back!». Ceci se traduira par un programme grandiose, au vu de ce qui a été concocté par la ministre de la Culture, en collaboration avec tous les autres départements ministériels. Radio, presse, télé, Khalida Toumi ne lésine sur aucun moyen pour informer la population et la tenir au courant du déroulement des événements. L'Algérie, dans quelque jours, va abriter un événement de taille qui donne rendez-vous au monde entier. Aussi 8000 personnes sont attendues pour célébrer la renaissance de la culture africaine. Le Panaf de 2009 diffère de celui de 1969, en raison du changement stratégique idéologique et politique des Etats membres de l'UA. Aussi, le nombre d'habitants est allé crescendo. Le pays aussi a acquis beaucoup de savoir-faire en matière de technologies de pointe qui seront utilisées, nous assure-t-on, à bon escient lors de ce festival. Un événement continental qui débutera le 4 juillet prochain, sous forme de parade populaire et se poursuivra le lendemain, 5 juillet, à la Coupole en réunissant une pléiade d'artistes africains de prestige dont Youssou N'dour, Isabelle Adjani, Dany Glover (réalisateur de L'Arme fatale), Warda El Djazaïria, Césaria Evora, le tout autour d'un spectacle gigantesque signé par le chorégraphe et metteur en scène Kamel Ouali. L'esplanade de Riadh El Feth accueillera, en soirée, un artiste et composteur de talent, Safy Boutella avant de voir tonner dans le ciel le bouquet de feu d'artifice qui célébrera notre Fête de l'Indépendance. Le Panaf, pour rappel, ce sont 51 pays qui prendront part avec leurs différentes délégations d'artistes, entre chanteurs, danseurs, comédiens, plasticiens etc. 500 spectacles seront donnés à travers 22 scènes algéroises dont une qui peut contenir jusqu'à 80.000 personnes. Il s'agit de l'esplanade de Riadh El Feth. Viendront s'y produire Ismaello, Moré Canté, Amazigh Kateb, Khaled, Salif Keita, Manu Bango, Ray Lema, Kenza Farah, Zaho etc. Toutes les artères de la capitale seront animées, d'Alger (la Grande-Poste, la place du 1er Mai) à Tipaza, en passant par Boumerdès, ainsi que les autres villes du pays telles Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbès etc. La clôture se déroulera à la salle Atlas grâce au duo Sofiane Abou Legraâ, chorégraphe, et Farid Aoumer, scénographe, compositeur et chef d'orchestre. 22.000 policiers vont assurer la sécurité du Panaf. Pour répondre à toutes vos questions concernant les programmes des spectacles, expositions, conférences, itinéraires, accès et toutes les activités du Panaf, des kiosques d'information seront mis à la disposition du public devant toutes les APC (57 communes) de la wilaya d'Alger et ce,durant le Festival africain. C'est ce qu'a affirmé la ministre de la Culture.