"Nous pouvons construire avec nos amis algériens, avec qui nous sommes liés par des relations historiques, un modèle de partenariat à la fois équitable et ouvert sur de larges perspectives ". L'ambassadeur de la République d'Ukraine, qui était, hier après-midi, à la tête d'une importante délégation en visite au siége de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie, s'exprime nettement en faveur d'une coopération stratégique, c'est-à-dire, pas purement commerciale mais qui s'étend pour s'élargir à tous les domaines de la vie d'une nation par la promotion des échanges d'expériences. La volonté des deux pays d'interroger l'Organisation mondiale du commerce est à ce propos l'un des dénominateurs communs pouvant amplement justifier cette tendance, aux yeux des Ukrainiens. Interrogé d'ailleurs sur l'avenir des relations entre l'Algérie et l'Ukraine, cet important pilier de l'Union soviétique communiste, son excellence M. Serhiy Borovik se dit optimiste. Il faut souligner que les rapports entre l'Algérie et l'Ukraine se caractérisant par la faiblesse de la balance commerciale, (étant donné surtout que les deux pays sont deux gros producteurs pétroliers ! ) demeurent relativement faibles atteignant difficilement la barre de 543 millions de dollars, alors que les échanges culturels, de l'expertise multisectorielle, de la coopération militaire sont des plus intenses. L'ambassadeur a d'ailleurs indiqué, hier, en marge de cet événement, qu'une délégation représentant des militaires algériens devrait quitter, hier l'Algérie, en direction de l'Ukraine. M. Borovik cite aussi les perspectives de construction d'un complexe pour la production d'engrais, et de l'entrée dans le domaine des travaux publics de l'entreprise Mustobote, qui propose son savoir faire notamment concernant les travaux de l'autoroute Est-Ouest. Durant cette rencontre, il a été également question d'échanges culturels et de technologique intenses. Son excellence l'ambassadeur n'a pas manqué de rappeler la tenue incessamment de la première rencontre des diplômés des universités. D'ailleurs, comme pour avouer un secret de polichinelle, il a souligné que le ministre algérien de l'Education nationale, le Dr Boubekeur Benbouzid en est un. La rencontre de la délégation d'hommes d'affaires ukrainiens en Algérie, représentants une trentaine d'entreprises avec les entrepreneurs nationaux hier, au siége de la CACI se veut un point de départ. " Et ce qui est le plus important ", aux yeux du vice-président de la Chambre du commerce ukrainienne. "C'est la mise en place de ponts solides, d'une feuille de route délimitant les objectifs de cette coopération, car ajoute-il encore, les opportunités sont nombreuses et variées mais si les échanges entre Etats sont intenses, les domaines d'investissements demeurent en grandes parties inconnus pour les investisseurs privés des deux pays ". Les responsables du commerce extérieur ukrainiens, munis pour l'occasion d'un catalogue de propositions d'entreprenariat, expliquent que la rencontre est aussi l'occasion d'étudier la possibilité d'organiser des expositions mixtes.