L'atteinte aux institutions constitutionnelles et à leurs symboles, les dons dans les mosquées, la situation des agents de la Garde communale et la réhabilitation du vieux bâti de la wilaya d'Alger, étaient donc parmi les questions posées au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Le ministre a indiqué jeudi que l'atteinte aux institutions constitutionnelles et à leurs symboles était une "ligne rouge à ne pas franchir". L'atteinte aux institutions constitutionnelles et à leurs symboles est "une ligne rouge à ne pas franchir", a précisé M. Bedoui qui répondait à une question d'un journaliste sur la campagne de presse hostile à l'Algérie et à ses institutions menée par certains médias en France. "Il est de notre devoir en tant qu'Algériens de ne pas tolérer qu'il soit porté atteinte à nos symboles et à nos institutions constitutionnelles", a ajouté le ministre en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. La protestation énergique du ministère des Affaires étrangères contre cette campagne est une "réaction appropriée", a affirmé M. Bedoui. Rappelons que le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a élevé mercredi une protestation énergique auprès de l'ambassadeur de France, Bernard Emie, qui a été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères suite à la campagne de presse hostile à l'Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d'autres activités publiques. M. Lamamra "a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle", avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Répondant sur une question du député Nacer Hamdadouche de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) lors de la séance plénière de l'APN, sur l'interdiction de la quête de dons dans les mosquées, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a affirmé que la quête de dons dans les mosquées était régie par "une règlementation stricte qui définit le cadre de l'activité des commissions de mosquées instituées à cet effet". M. Bedoui, a indiqué que cette opération était "autorisée et régie par une règlementation stricte qui définit le cadre de l'activité des commissions de mosquées instituées à cet effet et les modalités de l'utilisation de ces fonds au service de la mosquée". Précisant que "cette opération n'a pas été gelée mais elle est désormais soumise à l'approbation préalable des services de l'Administration centrale du ministère de l'Intérieur en vue de garantir l'application rigoureuse des textes règlementaires relatifs à la quête de dons pour éviter toute violation de la mission et activités des commissions de mosquées". Il a rappelé à ce propos, le rôle de ces commissions qui consiste essentiellement à "contribuer à la construction et à l'équipement des mosquées et écoles coraniques ainsi que les logements destinés aux Imams". L'ordonnance 77-03 en date du 19 février 1977 fixe les conditions et modalités de quête de dons et leur répartition dans la construction des mosquées et écoles coraniques ainsi que dans les logements destinés aux Imams. D'autre part, il a insisté, sur l'importance de "conférer plus de rigueur à la mission des commissions de mosquées, à réguler l'opération de quête de dons et à maîtriser la gestion et la dépense de ces fonds". A cet effet, la directive 1601 a été promulguée le 16 mars 2015 afin de réguler l'opération de quête de dons. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a souligné que le nombre d'autorisations attribuées durant le premier trimestre de cette année pour la quête de dons était de 117, ajoutant que 4 milliards de DA ont été consacrés au parachèvement de la construction des mosquées et écoles coraniques ainsi que les logements des Imams. Aux questions de la presse sur les mesures prises pour interdire le détournement de ces dons aux groupes terroristes, il a affirmé que "les autorités publiques s'emploient à partir de la réalité sécuritaire régionale qui nous entoure et des dangers qui nous menacent, à prendre les dispositions juridiques qui s'imposent pour prendre en charge cette question avec sérieux et renforcer l'action de sensibilisation au sein de la société". Il a tenu enfin à rappeler "les défis sécuritaires qui se posent" et qui exigent, selon lui, "le renforcement de la prise de conscience et la contribution de toutes les institutions sécuritaires à la préservation de la stabilité et de la sécurité du pays".
Préserver le patrimoine historique de la capitale Concernant la réhabilitation du vieux bâti de la wilaya d'Alger, M.Bedoui a souligné que cette dernière poursuivra l'opération pour préserver son patrimoine historique. " La wilaya d'Alger poursuivra l'opération de réhabilitation du vieux bâti, et ce en cinq étapes ", a précisé M. Bedoui qui répondait à une question d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN). La wilaya a lancé une étude pour réhabiliter les communes d'El Harrach, d'Hussein Dey, de Sidi M'hamed, d'El Madania et d'Alger-centre dans une première étape, a rappelé le ministre indiquant que cette étude avait touché plus de 17.000 bâtisses. Par ailleurs, il a précisé que "le financement des travaux de restauration des anciens quartiers a été confié à un fonds spécial pour la réhabilitation du parc immobilier des communes d'Alger créé en vertu de la Loi de finances 2003", indiquant que "les recettes de ce fonds ont atteint 3,9 milliards de dinars". Un "devoir national irrévocable" Le ministre, a affirmé d'un autre côté que son secteur travaillait "sérieusement et consciencieusement en vue de prendre en charge les préoccupations des agents de la garde communale", qualifiant cela de "devoir national irrévocable". M. Bedoui a indiqué que son secteur "s'emploie à prendre en charge les préoccupations de la garde communale de manière rapide à même de nous permettre de satisfaire certaines revendications sociales". Précisant que cette prise en charge "émane de la conviction du gouvernement des sacrifices consentis par cette catégorie pour la défense de l'Algérie et en application des directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Il a rappelé que "le gouvernement ne manquera pas à ses engagements et ne renoncera pas à la prise en charge des revendications des agents de la garde communale". A ce propos, M. Bedoui a souligné les rencontres périodiques tenues avec cette catégorie à laquelle "le gouvernement voue considération et respect", annonçant la possibilité d'organiser une réunion avec ses représentants dans le courant de la semaine prochaine.