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France : La feuille de route des énergies renouvelables est prête
Publié dans Le Maghreb le 11 - 04 - 2016

Le gouvernement a finalisé la feuille de route pour le développement des énergies renouvelables en France, mais la délicate question de l'évolution du parc nucléaire français est pour l'heure laissée en suspens, a annoncé la ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal.

J'ai décidé de mettre à consultation la partie de la Programmation pluriannuelle (de l'énergie) qui concerne les énergies renouvelables. Pourquoi? Parce que ça permet de motiver les filières industrielles (...) et de donner une place claire à tous les appels à projets que je vais lancer, a déclaré Mme Royal lors d'une conférence de presse.
Le document est prêt, je l'ai signé ce matin, a-t-elle ajouté.
Le projet d'arrêté, fixe notamment un objectif de 14 300 mégawatts (MW) de capacité installée pour l'éolien terrestre en 2018, puis une fourchette de 21 800 à 23 300 MW en 2023. Pour l'énergie solaire, l'objectif intermédiaire est de 10 200 MW, porté ensuite jusqu'à 20 200 MW.
Pour l'éolien en mer, l'ambition est revue à la baisse: la France vise 500 MW de puissance installée en 2018 puis 3 000 MW cinq ans plus tard, alors qu'elle visait précédemment 6 000 MW en 2020.
Le texte a été transmis au Conseil supérieur de l'énergie (CSE) qui devrait rendre un avis d'ici la fin du mois d'avril, avant une possible publication au Journal officiel en mai, a-t-on précisé dans l'entourage de la ministre.
Très attendue par les acteurs du secteur énergétique, cette Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) est un texte réglementaire qui doit décliner les orientations de la loi de transition énergétique, en détaillant les grandes trajectoires d'évolution des sources d'énergie jusqu'en 2023. Son enjeu est de taille: planifier la montée en puissance des énergies renouvelables, qui doivent couvrir 40% de la production d'électricité en 2030, organiser la baisse de la consommation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ainsi que la réduction à 50% à l'horizon 2025 de la part de l'atome dans la production de courant, contre plus de 75% aujourd'hui.
Ce dernier point, le plus sensible, a été laissé en suspens, au grand dam des ONG.
Sans orientations sur l'évolution de la consommation et sur les autres sources de production, le nucléaire et les énergies fossiles, les objectifs d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique resteront des voeux pieux, a déploré Anne Bringault, coordinatrice sur la transition énergétique pour le Réseau Action Climat et le CLER. Elle demande urgemment de mettre en consultation une PPE complète et cohérente avec les objectifs de la transition énergétique.
Pour sécuriser réellement le développement des renouvelables, une seule solution : faire de la place sur le marché français de l'électricité en fermant des réacteurs nucléaires, a réagi Greenpeace.
Pour Ségolène Royal, la complexité du dossier justifie pourtant de prendre le temps.
Pour diminuer la part du nucléaire, soit on ferme les centrales les plus anciennes, sous le contrôle de l'Autorité de sûreté nucléaire et sur proposition de l'entreprise EDF, soit on diminue le volume de production des centrales. Ce travail mérite des analyses techniques complémentaires qui ne sont pas terminées, a-t-elle expliqué.
Je ne vais pas freiner la partie Programmation pluriannuelle du renouvelable, parce que sur le nucléaire, c'est beaucoup plus complexe, a-t-elle ajouté, soulignant les enjeux en termes d'emploi notamment.
Les scénarios devront tenir compte de différents facteurs, comme la montée en puissance des énergies renouvelables, la croissance de la consommation d'électricité, le taux de disponibilité des centrales ou encore les capacités d'exportation de courant de la France.
J'ai demandé des investigations complémentaires, une cartographie claire des lieux, a encore dit Mme Royal, précisant que certaines centrales seraient prolongées au-delà de 40 ans et d'autres fermées et promettant de se prononcer le plus vite possible.

Un moratoire sur les permis d'hydrocarbures en Méditerranée
La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, a décidé d'appliquer un moratoire immédiat sur les permis de recherches d'hydrocarbures en Méditerranée, entre autres mesures présentées vendredi lors de la deuxième conférence nationale sur la transition écologique de la mer et de l'océan.
Compte tenu des conséquences dramatiques susceptibles d'affecter l'ensemble de la Méditerranée en cas d'accident de forage pétrolier, Ségolène Royal décide d'appliquer un moratoire immédiat sur la recherche d'hydrocarbure en Méditerranée, à la fois dans les eaux territoriales de la France et dans la zone économique exclusive (plateau continental), selon un communiqué.
Elle demandera l'extension de ce moratoire à l'ensemble de la Méditerranée dans le cadre de la convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral méditerranéen, est-il précisé dans le texte.
La conférence réunissait pour la deuxième fois, vendredi matin, l'ensemble des acteurs concernés par la mer, des ONG aux groupements économiques en passant par des instituts de recherche. La première édition, en août 2015, avait débouché sur la définition de dix actions en faveur de la croissance bleue.
Ségolène Royal avait déjà déclaré lors d'un débat parlementaire en janvier que toute nouvelle demande de permis de recherches d'hydrocarbures serait refusée en France, en accord avec la loi de transition énergétique qui prévoit une baisse de la consommation des énergies fossiles.

Ordonnance pour développer le biogaz
La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, a réitéré sa volonté de favoriser le développement du biométhane en France, en présentant une ordonnance qui permettra selon elle de débloquer des centaines de projets d'injection.
Ce matin, j'ai passé en Conseil des ministres une ordonnance de développement du biogaz qui va me permettre de débloquer 300 projets d'injection techniquement réalisables qui se sont déclarés auprès des gestionnaires de réseau de gaz naturel, a déclaré Mme Royal lors d'une conférence de presse.
Aujourd'hui, il n'y a que 18 projets qui sont réalisés, et grâce à cette ordonnance, je veux débloquer 300 projets d'intégration du biogaz, c'est-à-dire de réutilisation des déchets, et notamment des boues des stations d'épuration, a-t-elle précisé.
L'ordonnance, prise en application de la loi de transition énergétique qui fixe un objectif de 10% de biogaz dans la consommation française de gaz en 2030, permet aux pouvoirs publics d'avoir recours à une procédure d'appel d'offres en cas d'écart avec la trajectoire de développement prévu pour le biométhane, selon le compte-rendu du Conseil des ministres.
Ces appels d'offres valorisent notamment les investissements participatifs des particuliers ou des collectivités dans les sociétés de projets, ajoute le document, précisant que les objectifs d'injection de biométhane dans les réseaux représentent 6 à 8 térawattheures (TWh) par an en 2023. Par ailleurs, la filière a annoncé mercredi la création d'un think thank dédié au biométhane, France Biométhane, qui regroupe des experts, des universitaires, des industriels comme Air Liquide ou encore le gestionnaire du réseau de gazoducs GRTgaz. Il s'accompagne de la diffusion d'un observatoire sur le marché et les perspectives de cette source d'énergie en France comme en Europe.


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