La démocratie au sens originel du terme, c'est le pouvoir au peuple qui doit s'exercer à travers tout le processus de la création de la gouvernance et de la redistribution des richesses. Cette option développée en Algérie, a pu être mise en pratique à la faveur de conditions particulièrement propices à la floraison de la justice sociale pour tous et dans tous les secteurs de la vie de la collectivité nationale et dont les effets, se faisaient sentir graduellement sur le progrès de la société algérienne. Ce qui est sûr, c'est que les citoyens, au réalisme solide, fiers d'un développement harmonieux à la mesure des possibilités du pays, maîtres de leur présent, défrichent l'avenir avec beaucoup d'espérances. Et, par ce cheminement logique, l'épanouissement de la société se poursuit et embrasse tous les fronts. Ce cheminement simultané d'ordre socio-économique mais aussi politique est au cur même de la nouvelle Loi fondamentale du pays. Pour les observateurs neutres, s'il n'y avait ni contradictions ni luttes, il n'y aurait pas de stabilité de l'Algérie, pas de progrès, pas de vie, il n'y aurait rien du tout. Seulement, voilà dans l'histoire de l'Algérie républicaine, cet enjeu démocratique, cette respiration de paix et de sécurité saine de la nation n'ont été possibles que parce que le peuple l'a voulu, et a réussi à imposer l'ordre, la vigilance et la mobilisation chaque fois que le désordre et l'anarchie pointaient à l'horizon, menaçaient d'endormir le renouveau national. Un pari caractérisé par une dialectique qui n'est pas prête de s'arrêter net. A l'évidence nul besoin d'être un grand clerc pour voir que cette dialectique est un pari qui se gagne au fur et à mesure, un souffle vital qui joue en faveur de l'unité nationale. Mais aujourd'hui, il faut gagner davantage dans la bataille psychologique, celle des transformations des comportements et des mentalit és, c'est-à-dire passer de la phase de contemplation à celle de la mobilisation. Faire dans cette démarche originelle et possible afin qu'on ne puisse courir le risque de sombrer dans l'immobilisme citoyen ou plutôt, laisser le terrain à la récupération comme le souhaitent certains. On peut dans ce domaine, avancer toutes sortes d'explications. Aucune n'est cependant valable si elle ne tient pas compte du contexte national. Au récent passé de la nation qui, plus qu'aucune autre nation, a eu à résoudre dans le sang et la douleur, le délicat problème de son unité, il s'agit à présent de réussir l'inclusion de l'ensemble des citoyens dans la vie sociale et économique, fédérer les énergies et parvenir à un consensus autour des questions vitales pour le devenir du pays dans le cadre d'un pacte social, telle est la finalité de la démarche du programme pré- sidentiel. Ce pacte social ne pourrait se concevoir sans toutes les forces vives effectives des pouvoirs publics, des partenaires sociaux, des personnalités nationales et des hommes de culte ainsi que par la mobilisation du mouvement associatif et de la société civile. Il est clair aujourd'hui que pour réussir le pari d'atteler la société algérienne à l'immense dynamique du progrès et du développement et permettre à l'économie nationale d'entrer de plain-pied dans le périmè- tre de l'émergence, de la compétitivité et de l'innovation, il importe que les impératifs de conjuguer les efforts se concrétisent sur le terrain. uvrer pour ce même pied d'égalité témoigne de la conviction citoyenne de porter l'étendard des idéaux pour la démocratie, la justice, la liberté, l'équité et la sécurité des biens et des personnes sous le grand chapiteau de la Réconciliation nationale.